• Melun. La police tire au flash-ball sur une fille de 11 ans
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    Mardi soir vers 20 heures, des échauffourées éclatent dans le quartier de Montaigu, à Melun en Seine-et-Marne. L’interpellation d’un individu dans le cadre de l’enquête de l’assassinat de Wildy, un jeune du Mée-sur-Seine, en serait à l’origine. Face à une trentaine de personnes, la police a alors sorti le grand jeu : les policiers ont abondamment utilisé du gaz lacrymogène et des Flash-Ball pour disperser le petit attroupement. Dans le feu de l’action, une fille de 11 ans a été grièvement blessée par deux tirs de Flash-Ball dans une jambe. Son crime ? Être en train de renter de chez une amie en compagnie de sa sœur...

    Pour justifier cette violence de la part des policiers, le parquet de Melun n’a pas tardé à communiquer. « Dans ces attroupements, il faut savoir qu’il y avait des très très jeunes ». Devrions-nous comprendre que, pour maîtriser une enfant de 11 ans, la police est forcée d’utiliser un arsenal répressif de grande ampleur et de faire usage de Flash-Ball ? La pilule est un peu trop grosse pour être avalée, à tel point que « la procureure de la République a souhaité que toute la lumière soit faite sur cette histoire » et a ouvert une enquête. Plus tôt dans la semaine, des policiers ont violemment passé à tabac un lycéen de 15 ans devant son lycée à Paris. Pourtant, on sait très pertinemment, à la lumière des enquêtes passées, comme dans les cas de Zyed et Bouana ou encore de Rémi Fraisse, que les policiers ayant violenté ces jeunes, malgré les enquêtes et belles paroles des procureurs, pourront dormir sur leurs deux oreilles.