Reka

géographe cartographe information designer - rêveur utopiste et partageur de savoirs

  • « Je me lève à midi et je m’entraîne 5 à 6h par jour » : comment on se prépare à un mondial de #Fortnite

    https://www.franceinter.fr/culture/je-me-leve-a-midi-et-je-m-entraine-5-a-6h-par-jour-comment-on-se-prepare

    C’est donc quelque chose de nouveau, et je ne sais plus quoi penser pour ne pas ressembler au dernier des connards qui n’aurait rien compris à l’évolution de la société.

    Mais étant confronté directement à une situation où un de mes enfants est à la frontière (externe pour le moment mais bon) de la dépendance à ces jeux vidéos (et je ne vous dis pas les immenses efforts que nous devons déployer pour limiter l’usage de ces jeux avant que ça ne fasse le même effet que l’héroïne), je me pose des questions sur cet événement et sur le choix que font certains de « tout abandonner pour devenir e-jouer » en pensant qu’ils vont pouvoir gagner leur vie de manière durable de cette manière.

    En vrai, je m’inquiète. Je suis aussi perplexe sur l’article lui-même écrit comme si tout était normal et dans l’ordre des choses. Pas un gramme de questionnement critique. Je me demande si ce n’est pas ça qui est encore plus inquiétant.

    C’est un tournoi à 100 millions de dollars de dotation, et vous n’en avez peut-être jamais entendu parler : la coupe du monde de Fortnite, un e-sport pratiqué par 60 millions de personnes, débute ce samedi. Des centaines de joueurs vont s’affronter en réseau ces dix prochaines semaines, et la France a ses chances !

    Pour s’en rendre compte, il suffit de discuter avec les membres de Bastille Legacy, l’un des clubs tricolores, basé à Lille, qui envoie plusieurs joueurs à la compétition. Parmi eux, Sabri, 19 ans, a lâché ses études d’informatique l’an dernier pour devenir e-sportif professionnel. Il s’entraîne toute l’année à Fortnite, et ses exploits sont visibles sur les réseaux sociaux.

    Depuis quelques jours, il s’astreint à une alimentation plus saine et s’interdit les nuits blanches. « Je reste décontracté », confie-t-il, « je ne me lève pas à 8 heures, je me lève plutôt à midi. Je me réveille, je mange tranquillement, et je m’entraîne cinq à six heures par jour - quand je dis que je m’entraîne, c’est bien évidemment que je joue ».

    • On peut être dépendant au sport comme à n’importe quoi, certes, mais ce n’est pas pour autant qu’on parle des mêmes choses.

      Et je continue à penser, par intuition (donc peut-être de manière irrationnelle, mais pas tant à mon avis), par common decency, que ce n’est pas du tout la même chose de passer des heures avec d’autres gens à courir, faire du tennis de table, de l’escalade, ou que sais-je, et passer des heures à fraguer des gens sur un écran avec un casque, sur un logiciel dont les règles sont écrites par une entreprise commercial (donc sans rapport avec des règles de sport écrites collégialement, et après une longue histoire).

      Donc non, je ne crois pas qu’on puisse mettre ça sur le même plan.