Tranbert

Scientisme, technoscience et capitalisme industriel

  • L’effondrement, parlons-en... - Les limites de la « collapsologie »

    Une étude de Jérémie Cravatte - avril 2019.

    http://www.barricade.be/publications/analyses-etudes/effondrement-parlons-limites-collapsologie

    Un cycle sur l’effondrement a été organisé à Barricade en novembre/décembre 2018. Il a donné naissance au groupe Les Effondrés ardentes . Je voudrais remercier ces personnes pour avoir, entre autres choses, nourri mes réflexions sur le sujet. [...]
    Cet article n’a donc pas pour objectif de critiquer pour le plaisir de critiquer, ni de s’intéresser à des personnes en particulier, mais bien de proposer des autocritiques pour « effondré·e·s » – de continuer à regarder ensemble plus loin et plus précis.

    #effondrement, #collapsologie, etc. @sinehebdo

    Une excellente et très modérée synthèse des critiques que l’on peut faire sur ce sujet, après une lecture attentive...

    Pour ma part, je serais plus sévère à l’égard de Servigne & Co, ce recueil montrant très bien que nous avons affaire là à une idéologie profondément réactionnaire et démobilisatrice.

    J’ai un texte sur le feu...

    • Le PDF
      http://www.barricade.be/sites/default/files/publications/pdf/2019_etude_l-effondrement-parlons-en_0.pdf

      Et sinon les gens, vous avez essayé de vous parler (et mieux encore, en face à face, pas par écrit) pour dissiper d’éventuels quiproquos, et seulement après quand on a mit au clair les divergences de fond (et qu’on s’en est réellement assuré), là lancer des invectives ? :)
      Je dis ça…

    • Les #collapsos (4) participent à forcer la prise en compte plus que nécessaire de ces constats (5), qui sont largement niés depuis les années 1970 au moins. Malheureusement, leur manière de présenter les choses n’aide pas forcément à être lucide sur la situation et à y réagir en conséquence.

      –--------------------
      (4) Diminutif couramment utilisé pour parler des « collapsologues ». Le terme « collapsonautes » désigne plus largement les personnes qui « naviguent » à travers l’effondrement.

      Je ne sais pas si l’usage du mot est «  courant  », mais le choix du «  diminutif  » m’a bien l’air tout sauf neutre… la suite du paragraphe (et du texte) enfonçant le clou.

    • @rastapopoulos

      Si tu as bien lu ce texte et aussi le dernier article de Tanuro sur le sujet, il devrait être évident que Servigne & Co sont politiquement très confus (je dirais plus crûment font preuve d’une certaine #bêtise_politique) et que manifestement, ils ne veulent pas dissiper cette confusion, ne serait-ce que pour eux-mêmes.

      Une discussion est-elle possible avec de tels confusionnistes ? Pour cela, il faudrait qu’ils commencent par cesser de s’étaler complaisamment dans les médias mainstream . Et manifestent un tant soit peu une volonté de repolitiser leur propos : pour autant que je sache, ce n’est pas en bonne voie (cf. #Yggdrasil), sans compter qu’il est un peu tard aussi.

      Car citer de manière élogieuse des penseurs d’#extrême_droite sans mentionner leur couleur politique devrait, quand même, je crois, amener le lecteur, même complaisant, à se poser quelques questions. Tu ne pense pas ?

      Comme disait Tanuro :

      Après Une autre fin du monde est possible , il n’est pas sûr que ce débat ait encore un sens. L’avenir le dira.

      En attendant, je persiste à penser que la collapsologie est une idéologie profondément réactionnaire et démobilisatrice, et qu’il faut donc lutter contre cette #nuisance.

    • @tranbert oui oui… je suis sûrement trop gentil, et c’est peut-être trop tard… C’est ma foi dans le dialogue… et le regret aussi que justement ce dialogue n’ait pas eu lieu plus tôt (pas par articles critiques interposés mais bien par discussion IRL, interviews critiques, non promo).

      Par exemple quand ya eu des interviews des médias amis sur leur tout premier livre (ballast ou autre), je sais pas, moi j’aurais forcément posé une question sur leur citation de piero san giorgio et assimilé, même pas pour piéger, pour mettre les choses au clair.

      Ya cette question là, après pour la stratégie parfaitement choisie et assumée de faire d’abord des livres grands publics de vulgarisation de méta-analyses, là j’ai moins de critiques à faire, même si je ne suis pas moi-même dans cette stratégie, car je pense que comme pour les manifs, la ZAD ou autre, il faut une multiplicité de stratégies qui se respectent entre elles. On peut ne pas être d’accord et ne pas vouloir agir de la même manière que son voisin, mais respecter ça sans mépris.
      Après quand ce sont des différences vraiment de fond de la pensée, et non pas juste de stratégie, c’est encore autre chose, mais dans ce cas il faut se fixer sur ces points.

    • @rastapopoulos

      Je ne vois pas trop bien où est le « mépris » dans les critiques que j’ai cités ou que je fait. Il y a un problème et il faut le nommer.

      Sur le « fond de la pensée », Servigne se fait passer pour anarchiste, et il n’est rien de tel. La lecture de ses ouvrages montre bien qu’il fait passer l’adaptation et la résilience avant la résistance, la survie avant l’émancipation, l’avenir qu’il prophétise avant le présent qu’il méprise - une attitude typiquement progressiste.

      On peut bien faire passer cela pour une « stratégie parfaitement choisie et assumée de faire d’abord des livres grands publics de vulgarisation », comme le prétend Servigne lui-même. Mais quand les grands thèmes anarchistes comme la liberté, la lutte, l’émancipation, la détestation de toutes les formes de hiérarchie, d’oppression et d’exploitation sont aussi délibérément ABSENTS de ses ouvrages, je dis : faut pas nous prendre pour des imbéciles !

      On ne me fera pas prendre la vessie de la collapsologie pour une lanterne magique !

    • Simplismes de l’écologie catastrophiste | AOC media - Analyse Opinion Critique
      https://aoc.media/opinion/2019/10/21/simplismes-de-lecologie-catastrophiste

      Les « collapsologues », ces militants écologistes qui prophétisent l’effondrement certain de la civilisation industrielle, ont le vent en poupe comme en témoigne le succès populaire de leurs livres. Mais s’il y a effectivement péril en la demeure, ceux qui le clament sont parties prenantes de la panique qui désormais s’installe selon #Jean-Pierre _Dupuy. Le théoricien du « #catastrophisme_éclairé » remet ici les choses au point face à ce qu’il considère comme un flou conceptuel dangereux.

      En résumé :

      « Annoncer que la catastrophe est certaine, c’est contribuer à la rendre telle. Ce qu’il faudrait, c’est annoncer un avenir destinal qui superposerait l’occurrence de la catastrophe, pour qu’elle puisse faire office de dissuasion, et sa non-occurrence, pour préserver l’espoir. »