Monolecte 😷🤬

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Le droit au village, ou la fatigue d’être mobile | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/176286/sociologie-urbanisme-droit-au-village-periurbain-mobilite-transports


    Des questionnements très intéressants sur la #mobilité et les #territoires. Le fait est que nous sommes assignés à vivre en #ville (boulot + services publics), sans même interroger la réelle envie des gens à y aller.

    Le chercheur rappelle qu’historiquement, la sociologie et l’urbanisme ont plutôt déprécié ce choix. La figure du périurbain est passée du statut de victime –du patronat et de l’État, qui l’aiguillonnent vers la propriété individuelle à des fins de paix sociale, période bourdieusienne– à celui de coupable –période actuelle de la condamnation morale du périurbain, pour son bilan énergétique défavorable comme pour le style de vie et le rapport au monde supposément individualiste qu’il promeut.

    Énergivore, favorisant l’entre-soi, moche, le périurbain paré de tous les défauts a pourtant été préféré au choix de bâtir la ville en continuité des agglomérations existantes. Pourquoi ? Avant tout parce que c’est le choix plébiscité par la population elle-même, souligne Éric Charmes. Et ce en dépit de la perplexité des spécialistes de la ville, dont la philosophie est souvent contenue dans la célèbre formule du philosophe et sociologue Henri Lefebvre, celle d’un « droit à la ville » : « Pourtant, quelque chose ne colle pas. Beaucoup d’attentes des habitants des campagnes urbaines sont en décalage avec les idéaux portés par le droit à la ville. »

    C’est même, poursuit Éric Charmes, « parce qu’ils voulaient résider à la campagne, “tranquilles”, à l’écart des villes et de leur effervescence », que tous ces gens se sont installés à bonne distance des cœurs des métropoles.

    #livre