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Académie ESJ, et cacadémie esj

  • Pourquoi je ne vote pas et autres inédits, Raoul Vaneigem, éditions Le cactus Inébranlable.

    « L’important désormais c’est de s’en prendre à un système aberrant et destructeur, et non à des hommes. »
     
    Il ne déplaît pas aux médias affairistes que le puritanisme écologique soit mis dans le même sac que l’éloge de la pollution et de la liberté du commerce.

    De l’extrême gauche à l’extrême droite,ce qui prime,c’est la recherche d’une clientèle, c’est le pouvoir,le mensonge, l’imposture et la frime.

    C’est le mépris du pauvre con qui pisse sa confiance dans l’urne sans penser à la vérole du désenchantement qui, le rendant hargneux et pris d’une rage aveugle,le prédisposera à la barbarie du chacun pour soi et du tous contre tous.

    Les éditions « Le cactus Inébranlable » LE LIEN  : http://cactusinebranlableeditions.e-monsite.com/pages/acheter-nos-livres/catalogue/pourquoi-je-ne-vote-pas.html

    Avec Raoul Vaneigem (Pourquoi je ne vote pas et autres inédits), la forme courte qui alterne avec des textes plus copieux prend davantage la forme de brulots en totale harmonie avec le discours du situationniste non-aligné, bien connu pour sa ferveur libertaire, pourfendeur de l’aliénation au travail, chantre de l’hédonisme, du « rire de la vie » qui est « passer outre à tout ce qui nous fait payer matériellement et mentalement, à tout ce qui nous pourrit l’existence », un rire qui fatalement « n’est pas le bienvenu quand le ridicule est partout ». Mais qui sous-tend de son indéfectible espérance en un monde plus joyeux la vaillance des propos polémiques et vigoureux répandus dans ce livret. Qu’il s’agisse de ces textes réunis sous la bannière de « Rien ne résiste au rire de la vie » et de « Pourquoi je ne vote pas » (où l’auteur voit dans la pratique électorale « le mépris du pauvre con qui pisse dans l’urne sans penser à la vérole du désenchantement qui, le rendant hargneux et pris d’une rage aveugle, le prédisposera à la barbarie du chacun pour soi et du tous contre tous ». Textes suivis de « Conversation avec Jacques Rétif » où, face au Boussutois, Vaneigem explicite ses théories politico-philosophiques sur le (mauvais) état du monde en concluant qu’il faut « affirmer partout la prééminence absolue du droit de vivre sur les droits du commerce et de la finance ». Quant aux dessinateurs Serge Poliart et Joseph Ghin, ils illustrent le recueil avec une gouaille, un humour, une fantaisie débridée et un foisonnement graphique en parfaite adéquation avec un certain rire de la vie.

    Ghislain Cotton (Le Carnet et les Instants)

    #Raoul_Vaneigem #élections #démocratie