Articles repérés par Hervé Le Crosnier

Je prend ici des notes sur mes lectures. Les citations proviennent des articles cités.

  • Interview du youtubeur Amixem : sur YouTube il faut plaire à l’algorithme
    https://www.ladn.eu/media-mutants/reseaux-sociaux/amixem-youtube-surtout-plaire-algorithme

    Avec plus de 5 millions d’abonnés, le youtubeur Amixem est l’un pionnier de YouTube. Il nous raconte comment son métier a évolué. Clairement, pour tenir dans la durée, il faut s’adapter aux exigences changeantes de l’algorithme.

    Tu as commencé sur YouTube en 2012. Qu’est ce qui a changé depuis 7 ans ?

    Les règles du jeu ne sont plus du tout les mêmes. La première chose à prendre en compte, c’est bien évidemment l’algorithme de YouTube. On peut même dire qu’il a un pouvoir de vie ou de mort sur les youtubeurs.

    Et qu’est-ce que veut l’algorithme ?

    Avant il était très important d’avoir un grand nombre de likes. YouTube détectait une bonne vidéo avec le nombre de pouces en l’air, mais cela occasionnait de la triche. Les youtubeurs demandaient beaucoup de likes et c’était assez malsain et peu pertinent. Maintenant la règle du jeu, c’est le watchtime. Le but pour YouTube est de garder les internautes le plus de temps possible sur la plateforme. Ils vont donc regarder le nombre de minutes visionnées pour chaque vidéo. Si les gens restent plus longtemps, alors ton contenu est davantage propulsé. Avec ce système, on ne peut pas vraiment tricher.

    Le revers de la médaille, c’est qu’il faut que les vidéos soient très rythmées pour ne pas ennuyer les spectateurs. Cela favorise surtout les contenus faciles à consommer, ce qui est très dommage. Les concepts un peu plus longs, comme les documentaires par exemple, percent beaucoup moins. Il est très rare d’atteindre 5 millions de vues sur des formats dont le rythme est lent.

    Une remarque intéressante sur le crowdfunding

    Les youtubeurs peuvent être soutenus par leur communauté pourtant.

    Le financement par les fans reste la seule solution quand on fait de la vulgarisation. C’est un travail qui prend beaucoup plus de temps et qui nécessite le soutien de sa communauté. J’ai commencé comme ça sur Twitch. Je n’avais pas de partenariats ni de publicités. C’était mon public qui me faisait des dons quand ils passaient une bonne soirée, un peu comme un pourboire. Mais je n’ai pas aimé cette situation et je préfère largement être payé par des collaborations avec des marques ou par la publicité. Comme ça, j’ai l’impression de ne rien devoir à personne. Être soutenu par sa communauté, c’est pesant au final. Si tu fais un format très risqué et que tu te plantes, tu peux te prendre un retour de bâton super dur, car les gens ont l’impression que c’est leur argent que tu as gaspillé. Je préfère être sur un modèle où je ne dois rien aux gens et où tout est gratuit.

    #Youtubeurs #YouTube #Algorithme