#Forêts_publiques : l’État réfléchit au démantèlement de l’ONF
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En plus des suppressions de postes, l’État réfléchit à confier la gestion des forêts communales à des prestataires privés et à supprimer la consultation de l’ONF en cas de défrichement... Or, selon les travailleurs forestiers, une gestion durable de la forêt dépend du maintien d’un service public forestier fort.
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À l’origine de cette bataille pour la gestion des forêts communales, on retrouve aussi une critique de la politique actuelle de l’ONF. Selon Michel Benard, syndicaliste à la #CGT Forêt, « l’Office national des forêts cherche à maximiser les profits. Il coupe de plus en plus de bois et délaisse la petite économie locale. Il se comporte comme une entreprise privée qui doit dégager des bénéfices ». Un ver est déjà dans le fruit. « La privatisation s’est distillée dans nos métiers. Nous avons été contaminés par les logiques productivistes et entrepreneuriales, poursuit M. Bénard. Il ne s’agit pas de défendre en soi l’ONF mais un véritable service public qui réponde aux attentes de la société ».
Dans un manifeste sorti début juin, la #Fédération_des_communes_forestières propose aussi de séparer les activités commerciales (vente et coupe de bois) des missions non marchandes (protection des sols et des écosystèmes) « Ces activités sont de natures différentes et les élus doivent pouvoir distinguer leurs conseillers de leurs prestataires ». Cette proposition n’est pas approuvée par les syndicalistes. « Cela fragiliserait encore plus le service public de la forêt. Nous serions cantonnés à un rôle de contrôleur, analyse Philippe Canal. Au lieu de gérer de manière durable la forêt, de faire nous-mêmes la politique demandée, on surveillerait simplement les acteurs privés comme des inspecteurs du travail ou des organismes sanitaires. Je pense que c’est moins efficace. »
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Même son de cloche chez les défenseurs de l’environnement. « Nous voulons que les activités économiques et environnementales restent associées, dans les mains d’un même acteur », dit Adeline Favrel de France nature environnement. « La biodiversité et l’écologie ne doivent pas être traitées à côté, à la marge, avec un service public diminué. Elle doit se retrouver au cœur d’une gestion multifonctionnelle. »
Autre inquiétude : le projet de décret (en consultation publique) sur la simplification des autorisations administratives. Il envisage de supprimer la consultation de l’#ONF pour des opérations de déboisement dans les forêts publiques. « Dorénavant, pour décider d’autoriser ou non la transformation d’une forêt en zone commerciale, en lotissement ou en champ de blé, l’État se passera de notre avis », s’inquiète le #Snupfen. Pourtant, qui connaît mieux ces forêts que nous le service public qui les protège et les gère depuis des siècles ? »