Pierre Coutil

de celles et ceux qui marchent avec… (enfin qu’essayent).

  • Les nouveaux programmes de SES ou la programmation de l’impuissance (Jean-Yves Mas et Jean Lawruszenko, Blog Mediapart)
    https://blogs.mediapart.fr/jy-mas/blog/140619/les-nouveaux-programmes-de-ses-ou-la-programmation-de-limpuissance-0

    Les nouveaux programmes de 2019 accentuent les tendances déjà présentes dans la réforme de 2010 : renforcement du cloisonnement disciplinaire, formalisme excessif, déclin du pluralisme idéologique. Ils sont en cela conformes au statut particulier de l’enseignement de l’économie dans le projet éducatif néo-libéral.
    […] Comme le montre C. Laval et Pierre Dardot, le néolibéralisme n’est pas un simple avatar du libéralisme visant à limiter le rôle économique de l’État au profit de l’initiative privée, mais un véritable projet de société dans lequel l’État participe activement à la diffusion de l’idéologie et des normes comportementales nécessaires à la formation du « sujet néo-libéral ». Dans ce projet, l’éducation, notamment à travers l’enseignement de l’économie, joue un rôle majeur […]
    Il est donc nécessaire d’enseigner la science économique orthodoxe afin de préparer l’opinion aux futures et incontournables réformes économiques même si celles-ci peuvent être « douloureuses » et entrainer la remise en cause de certains acquis sociaux.
    […]
    Au nom de la neutralité axiologique, les élèves n’entendront donc parler ni de libéralisme, ni de socialisme, ni de Keynes, et bien entendu ni des théories de la décroissance, de l’obsolescence programmée, de la filière inversée, de l’exploitation, de la frugalité volontaire, de la baisse du temps de travail, des délocalisations, des licenciements boursiers, du rôle des lobbys, du revenu d’existence, de la fin du travail ou du plafonnement des revenus.

    #éducation #lycée #programme #SES #économie #réforme #néolibéralisme