• Logiciel espion, détournement de webcam : l’effrayant constat des cyberviolences conjugales - Tech - Numerama
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    « J’ai eu le cas d’une femme qui pensait que son ex-conjoint la suivait car il lui envoyait des messages indiquant où elle se trouvait, se souvient Léa Bages. Elle ne se sentait pas en sécurité. On a fini par comprendre que l’ex-conjoint avait offert une tablette à son fils. Il y avait activé la géolocalisation et comme son fils était un peu accro aux écrans, il suivait tous les déplacements de la famille avec. »

    L‘ex-conjoint avait offert une tablette à son fils

    D’autres cas témoignent de l’imagination débordante que développent des prédateurs. La formatrice nous raconte ainsi des cas de cyberviolence économique ou administrative, devenus très courants, comme l’histoire d’un conjoint qui avait les codes du compte de la CAF (caisse d’allocations familiales) de son ex-femme. Il s’était connecté et avait remplacé le RIB par le sien. Il touchait ainsi tout l’argent directement sur son compte à lui. Une victime a également été inscrite contre son gré à une sécurité sociale qui n’était pas la sienne, ce qui l’empêchait de recevoir les remboursements de ses dépenses de santé.

    « On voit aussi des personnes qui font de fausses actualisations auprès de Pôle Emploi car ils ont les codes pour se connecter au compte. Ils disent que leur ex a trouvé un emploi pour qu’il ou elle ne reçoive plus d’indemnités », détaille Léa Bages, avant d’évoquer le problème des comptes communs pour les impôts.
    La prévention à revoir ?

    La diversité des situations donne du fil à retordre aux administrations. Selon la formatrice, elles seraient « conscientes du problème » et feraient des efforts pour améliorer la prise en charge des victimes. Mais souvent, rétablir la vérité demande du courage, du temps, et ne paye pas toujours. La Française qui a été inscrite deux fois à une seconde sécurité sociale a porté plainte, mais la police a ensuite « perdu son dossier ». Pendant longtemps, elle n’a plus perçu de remboursements, ce qui aurait pu la mettre dans une situation précaire au moindre soucis de santé. « C’est toujours très difficile à prouver et il y a globalement un manque de formation et un manque de coopération entre les différentes administrations », regrette Léa Bages.

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