Supergéante

Retoquée profesionnelle.

  • How ’Woke’ Liberals Convince Themselves That Gentrifying Is Okay
    As a gentrifier myself, I decided to study how we justify what we’re doing.
    https://www.vice.com/en_us/article/evy3k7/how-woke-liberals-convince-themselves-that-gentrifying-is-okay

    _Cet article et cette étude abordent comment, concrètement, les personnes contribuant à la gentrification de quartiers populaires accordent leurs représentations progressistes d’elles-même et la façon dont leurs pratiques quotidiennes et revenus affectent les aspects économiques et sociaux des quartiers populaires. Derrière les discours sur l’attrait de la « common decency », beaucoup de petits arrangements avec la réalité rendent tenables ces positions. Voir aussi #Sarah_Schulman ici https://seenthis.net/messages/792966

    The Gentrifier’s Dilemma : Narrative Strategies and Self‐Justifications of Incoming Residents in Bedford‐Stuyvesant, Brooklyn
    https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/cico.12296
    « how gentrifiers negotiate tensions between the narratives of liberal progressivism they espouse and their role in neighborhood change. »

    • @aofobb En fait, je lis et je poste beaucoup sur ce sujet, car il me pose pas mal de questions.
      cf. https://seenthis.net/messages/793155

      Notamment, sur le devenir urbain des petits revenus/capitaux (économique et culturels). Je ne gagne pas super bien ma vie et oscille entre revenus de mon travail et aides sociales (mutuelle, chômage) depuis quelques années maintenant, après une quinzaine d’année comme salariée qui m’ont laissée exsangue. Je peux me targuer par contre d’un peu de capital culturel, avec parfois des aspirations qui vont avec(équipements culturels, bibliotheques, librairies etc.). J’incarne moi même une forme de tension, comme d’autres seenthisiens.

      Je n’ai pas de nostalgie d’un avant mythique des quartiers populaires, notamment parce que je vis très mal les tensions dans le quotidien. Je veux dire par là, un quartier qui sort de l’extrême pauvreté pour se « gentrifier » - en l’occurence devenir un peu moins pauvre pour là où je vis (6e commune la plus pauvre de Belgique), se pacifie aussi. Tu le dis bien @sinehebdo. Et tout ceux qui peuvent rester bénéficient de ces améliorations.

      (l’épicier d’à côté qui se fait braquer avec un gun, la vieille qui se prend un pain par une tox afin de lui piquer sa chaîne en or, assister au tabassage d’un mec à huit heures du mat en bas de chez toi, je m’en passerai volontiers, etc.)

      Ce type de tensions dans le quotidien, les gens qui vivent dans des quartiers purement résidentiels (à part d’éventuels cambriolages en leur absence) ne les connaissent pas. Je ne trouve pas pour autant que classe laborieuse, classe dangereuse, juste qu’entre les problèmes de santé mentale soignés maison (alcoolisme, drogue), le manque de blé criant, derrière les terrasses et les paquets de frite à prix exorbitant, ça ne fait pas que rigoler.

      Mes nouveaux voisins à particule ont d’ailleurs peur de moi, le soir, et le téléphone branché directement sur la police, ce qui me rend aussi nerveuse que le reste, je vois bien comment ça peut mal finir, vu qu’ils ne parlent avec personne dans la rue et aiment se divertir parmi la plèbe mais en ont aussi peur.

      Mais bordel, on ne peut pas vivre dans un quartier qu’avec des bars à vins, du bio exclusif et des terrasses à perte de vue...

      J’avais lu cet article de vice, avec lequel je suis en partie d’accord. Personnellement, je distingue complètement les locataires des propriétaires friqués à la recherche de bons plans investissement (ici on peut être propriétaire et fauché cf.fonds du logement par exemple) et de revenus locatifs airb’n’b, les salariés imposés des fonctionnaires internationaux non imposables ou les français exilés fiscaux etc...