AF_Sobocinski

Géographe, géomaticien et historien de formation. Joueur de go et secouriste sur mon temps libre.

  • L’Observatoire de la #laïcité dévoile une étude sur l’#expression_religieuse dans l’espace public
    https://www.banquedesterritoires.fr/lobservatoire-de-la-laicite-devoile-une-etude-sur-lexpression-r

    L’Observatoire de la laïcité a publié, le 10 juillet, une étude sur la visibilité et l’expression religieuses dans l’espace public en France. Le même jour, son président Jean-Louis Bianco remettait à Édouard Philippe le 6e rapport annuel de l’Observatoire de la laïcité (572 pages) avec notamment au sommaire les conditions d’application du principe de #neutralité_religieuse pour les prestataires extérieurs aux administrations, ainsi que pour les appelés Service national universel (SNU).

    • Selon le politologue Yann Raison du Cleuziou,"la liberté d’expression d’autrui (qu’elle soit religieuse ou qu’elle critique une croyance ou pratique religieuse) ne serait plus accueillie comme l’exercice de sa liberté, mais comme une menace sur sa propre liberté". Dès lors, « quand l’autre donne son opinion, c’est une forme de prosélytisme dont ils seraient victimes ». Cela aboutirait à « une déformation du rapport à la laïcité, que certains surinvestissent comme un mode de censure, et non plus comme une protection des libertés et un outil permettant de trouver un équilibre entre libertés individuelles et cadre collectif ».
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      SNU : pas d’obligation de neutralité quand l’appelé exerce une mission d’intérêt général
      Dans une étude technique sur l’application du principe de laïcité et sa promotion dans le cadre du futur Service national universel (SNU), l’observatoire a d’abord rappelé que « tous les personnels et encadrants du SNU seront soumis au principe de neutralité ». Concernant les appelés, cela dépend. Si l’appelé représente une administration publique ou exerce une mission de service public (par exemple, en s’engageant au sein d’une collectivité locale), il sera soumis au principe de neutralité. Mais s’il exerce une simple mission d’intérêt général (par exemple, en s’engageant dans une association d’aide aux déshérités), il n’y sera pas soumis.

      A noter que, contrairement aux cantines scolaires, la fourniture de repas au sein des internats du SNU constitue un service public obligatoire (du fait que les appelés n’ont pas le droit de prendre leurs repas à l’extérieur). Dès lors, l’appelé pourra demander des plats « contenant de la nourriture confessionnelle », tant que cela ne conduit « ni à une surcharge d’activité, ni à un surcoût financier ». Le jeûne est accepté et peut conduire à des aménagements individuels. En revanche, l’appelé ne pourra pas invoquer ses convictions philosophiques ou religieuses pour refuser de participer à des activités, refuser la mixité de l’établissement, choisir d’être suivi par un personnel éducatif masculin ou féminin, ou encore pour refuser les examens de santé.