Un article déjà « ancien » du 19/07 :
►https://www.liberation.fr/debats/2019/07/19/la-brutalite-bruit-de-fond-du-macronisme_1740877
Lors de cette nuit tragique, Steve est devenu malgré lui le visage d’une démocratie compromise, diminuée par un recours incessant à la violence. Cette brutalité est devenue le bruit de fond du macronisme et le pire serait que nous finissions par nous y habituer. Nous ne sommes pas dupes de la stratégie du pouvoir : après avoir tout mis en œuvre pour affaiblir ce que l’on nomme les corps intermédiaires, il s’attaque désormais aux corps de chair. En recouvrant d’une chape de violence les mouvements de contestation pour les radicaliser, il vise à les rendre inaudibles. Les médias titrent sur les dégâts, comptent les victimes, filment les affrontements dans un « riot porn » incessant, et nous perdons tous de vue l’essentiel. Eternelle figure du mépris politique que celle qui consiste à refuser de considérer son adversaire pour ses (pro)positions afin de mieux l’enfermer dans la catégorie fourre-tout de « l’agitateur ». Gilets jaunes, militants écologistes, professeurs, militants des quartiers populaires, teufeurs… Tous se retrouvent amalgamés par un pouvoir devenu allergique à l’opposition et qui ne leur répond plus que par la brutalité.
J’espère que l’Histoire n’oubliera pas les « #macronnades » (allusion aux dragonnades) de ce régime dont la pourriture n’a d’égal que le cynisme. Et titrer en disant que ces drames sont devenus « inéluctables », c’est déjà pactiser avec le diable.
#sheitan