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    Eurofins Scientific, société créée à Nantes en 1987, compte aujourd’hui près de 45 000 salariés, dans près de 800 laboratoires, de 47 pays.
    Photo Bertrand Béchard/MaxPPP

    Après la cyberattaque qui a touché Eurofins en juin, le groupe français indique que son bénéfice semestriel a été sévèrement plombé.

    Une cyberattaque a plombé le bénéfice semestriel du groupe de services d’analyses pour la pharmacie, l’agroalimentaire et l’environnement Eurofins, qui espère obtenir une compensation de ses assureurs, a annoncé ce jeudi l’entreprise dans un communiqué. Le bénéfice net du groupe a chuté de 35 % à 58,9 millions d’euros au premier semestre, principalement en raison des perturbations et des frais liés à cette attaque au « rançongiciel » subie en juin.

    « Plusieurs laboratoires du groupe ont été frappés malheureusement par une sévère cyberattaque le 2 juin 2019, qui a affecté de manière significative certaines des activités d’Eurofins en juin, entravant temporairement leur performance financière », a expliqué Gilles Martin, le PDG du groupe, cité dans le communiqué.

    Rentabilité entamée
    Eurofins est actuellement en discussion avec ses assureurs afin de déterminer un montant de compensation. Il estime pour l’heure qu’elle a affecté son chiffre d’affaires de 62 millions d’euros sur le semestre (sur un total de 2,17 milliards). Sa rentabilité a également été entamée.

    « L’impact financier net, après les compensations des assurances, devrait être très inférieur » aux chiffres jusqu’ici avancés, précise toutefois le groupe, qui espère recevoir « au moins des versements partiels » d’ici à la fin de l’année. Le groupe avait prévenu dès la fin du mois de juin que cette cyberattaque allait peser sur ses résultats.
    Un #rançongiciel (« #ransomware »), forme d’extorsion numérique de fonds, a pénétré ses systèmes informatiques dans plusieurs pays durant le week-end du 1er et 2 juin. Ce n’est qu’à partir du 17 juin que la plupart des opérations des laboratoires touchés au sein du groupe ont pu reprendre normalement.

    D’autres grands groupes français touchés précédemment
    Les cybercriminels adeptes des campagnes de rançongiciels ciblent de plus en plus les grandes entreprises « ayant la capacité de payer » des sommes d’argent « très élevées », selon une étude du ministère de l’Intérieur publiée en juillet.

    Ces cyberattaques, qui consistent à s’emparer des données d’un utilisateur via des logiciels malveillants avant d’exiger une rançon en échange de leur déblocage, avaient causé des pertes économiques importantes en 2017 à de grands groupes français comme Renault ou Saint-Gobain, victimes des virus WannaCry et NotPetya.

    Plus récemment, Fleury Michon a suspendu sa production pendant cinq jours en raison d’un virus informatique, un incident dont les coûts devaient également être couverts par son assurance.