Reka

géographe cartographe information designer - rêveur utopiste et partageur de savoirs

  • Une enfance palestinienne après les massacres de #Sabra et #Chatila | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/edition/cinemas-du-maghreb-et-du-moyen-orient/article/010919/une-enfance-palestinienne-apres-les-massacres-de-sabra-et-chat

    Maï Masri a réalisé plusieurs documentaires depuis les années 1980 sur la condition géopolitique de la Palestine. Ses débuts à la réalisation correspondent à une catastrophe humaine qui a traumatisé toute une population : le massacre de Sabra et Chatila. En effet, Maï Masri vivait à proximité du camp de réfugiés palestiniens lorsque les massacres ont été perpétrés par des milices d’extrême droite libanaise sous la protection de l’armée israélienne en 1982. Le devenir des Palestiniens et des générations suivantes qui ont survécu aux massacres occupe pleinement les trois films réunis dans cette édition DVD, à commencer par Les Enfants de Chatila (1998) où la parole est avant tout donnée aux enfants pour narrer leur quotidien et leur projection dans un avenir obscur. Maï Masri reste avec sa caméra au plus près d’eux, de leur quotidien et de leurs rêves pour partager leurs témoignages sans filtres. Parfois même, les enfants prennent également la caméra pour interroger la génération qui a été chassée en 1948 de leurs maisons par l’armée israélienne. Trois ans plus tard avec Rêves d’exil, Maï Masri continue à donner la parole aux enfants palestiniens réfugiés au Liban en suivant la correspondance entre deux jeunes filles palestiniennes séparées par la frontière du sud du Liban. Une amitié épistolaire se nourrit alors au fil des correspondances et offre un nouvel horizon de résistance dans leurs démarches au quotidien.
    Les Enfants du feu est un documentaire qui a été réalisé beaucoup plus tôt en 1991 peu après la première Intifada. La réalisatrice était alors restée un mois avec sa caméra dans sa ville d’origine de Naplouse pour suivre la réalité de l’occupation militaire israélienne massacrant des enfants jeteurs de pierres. En bonus pour élargir l’horizon de la filmographie de Maï Masri, Beyrouth, génération de guerre (1988) porte un témoignage sur la guerre civile aux plusieurs milliers de morts au Liban en filmant les civils, dont certains ont pris les armes, qu’il s’agisse de vraies comme les fausses des enfants mimant les atrocités des adultes.

    #palestine #massacre