Midsommar m’as vraiment beaucoup plu (le mot est faible). Il y a maintenant une version director cut qui ajoute une bonne demi heure au film qui fait deja 2h20.
Attention ne lisez pas la suite si vous voulez voire le film - spoiler -
Le film m’a fait beaucoup pensé à « ballade sur le mont Narayama » que j’avais vu en cours de philo en terminal. La prof voulait nous faire comprendre le concept d’ethnocentrisme. Le film m’a semblé très prévisible au niveau scénaristique, toutes les choses sont posé d’avance par les tableaux - le premier qui résume tout le film, ensuite des images sur les murs dans la première séquence aux USA, les peintures de la pièce commune, la tenture qui explique le rituel d’attachement amoureux dans les champs... il y a aussi des personnages archétypiques des films d’horreur ( on retrouve la final girl, l’idiot comme dans la cabane dans les bois) - il y a toujours des indices qui anticipent l’action et Dani semble souvent avoir un léger temps d’avance sur la compréhension des éventements ou en tout cas être synchrone avec la communauté- par exemple elle recule un peu avant que le premier suicide du festival n’ai lieu. La version director cut souligne un peu plus cet aspect. C’est aussi un stratagème que semble utilisé la communauté d’être focalisé sur les émotions de Dani.
Pour ta remarque sur l’adultère @sandburg à mes yeux cette scène allait de soi d’autant plus que dès le début du film Christian n’est plus vraiment avec Dani, il ne reste que pas pitié. Cette communauté à un fonctionnement qui indique qu’elle cherche des femmes pour avoir des enfants et tuent les hommes venus de extérieurs. Le sacre des reines du festival c’est un bon moyen de récupéré des femmes, rien d’équivalent dans le festival n’indique que les hommes soient gardés en vie. Pell dit que ses parents ont été brulés, il y a des chances qu’il ait été concu comme la progéniture de Christian. L’adultère je l’ai plutot interprété selon l’explication des rituels de cette culture fictive, et du point de vue de la relation entre Dani et Christian c’est juste la fin de cette hypocrisie et une sorte de délivrance des dernières attaches de Dani avec l’ancien monde et la pleine adoption de sa nouvelle famille-communauté-religion. Dans cette critique ▻https://www.youtube.com/watch?v=BFJG9daNR9U
il est rapporté que Ari Aster voulait faire un « film de rupture » car au moment de son écriture il était en pleine séparation et qu’il en a fait un film d’horreur pour obtenir le financement.
J’ai bien apprécié tout le fond anti-chrétien de ce film. Le monde de Christian-chrétien est nocturne, solitaire, hivernal, les liens sont faux. Christian n’aime pas Dani, il a seulement pitié d’elle, et il ne s’intéresse en fait jamais vraiment ni à Dani ni à ses amis. Cela à un point assez grossier, il ne s’inquiète pas de les voire lourdement disparaitre un par uns avant de découvrir trop tard le pot-aux-roses. Je me suis régalé de toutes ces piques adressé à la culture chretienne, et j’ai apprécié que Ari Aster ne fasse pas non plus du monde païen une alternative idéalisé qu’on serait invité à choisir sans réfléchir.