• Les startups fondées par des femmes n’ont levé que 2% des investissements depuis 2008
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    Les fondatrices de startups se heurtent à la discrimination liée au genre. Depuis 2008, elles n’ont reçu que 2% des investissements, alors qu’elles comptent pour plus de 5% du nombre total de startups, d’après une étude du collectif Sista. L’organisation lance un guide de bonnes pratiques destiné aux fonds d’investissements français, eux-mêmes trop peu ouverts à la mixité.

    Si les femmes subissent l’écart de salaire par rapport aux hommes, les fondatrices de startups sont, elles, confrontées à des écarts sur les opportunités de financement par rapport à leurs homologues masculins. C’est le constat fait par plusieurs études, dont celle de Sista, un collectif de femmes chargé de promouvoir la mixité dans l’entrepreneuriat et qui vient de publier son premier baromètre sur les conditions d’accès au financement des femmes dirigeantes de startup, avec le cabinet de conseil BCG.

    Doute sur leurs compétences techniques, questions orientées sur l’échec plutôt que sur le succès... Plusieurs biais affectent la décision des investisseurs. Basée sur un échantillon de 15.000 startups lancées depuis 2008, le baromètre Sista différencie, lui, les jeunes pousses en fonction du genre - homme ou femme - du fondateur ou de sa fondatrice.

    2% des investissements pour les startups fondées par des femmes
    Le résultat est sans appel : d’après l’étude, seules 5% des startups françaises seraient fondées par une équipe 100% féminine. De même, seulement 10% auraient une équipe fondatrice réunissant les deux sexes.
     
    « Sans la distinction entre les startups mixtes et les startups 100% femmes, on sous-estime le problème. Les femmes qui ont cofondé leur startup avec des hommes ne rencontrent pas les mêmes difficultés que les femmes dans une équipe 100% féminine », insiste Jessica Apotheker, directrice associée de BCG.

    Plus précisément, les startups féminines sont moins souvent financées et lorsqu’elle le sont, les montants sont moindres, observe le collectif.