#Jessica_Eaton : Le trouble de la personnalité limite (ou « borderline ») est une foutaise misogyne.
https://tradfem.wordpress.com/2019/10/03/le-trouble-de-la-personnalite-limite-ou-borderline-est-une-foutai
Aux côtés du racisme et du classisme, on trouve dans les systèmes psychiatriques une épouvantable misogynie. Aujourd’hui, en 2019, les filles et les femmes sont 7 fois plus susceptibles de recevoir un diagnostic de trouble borderline que les garçons et les hommes présentant les mêmes symptômes.
Les origines de cette oppression remontent à des centaines d’années : dès le XVIIIe siècle, l’hystérie a été classée comme une maladie féminine, liée à la féminité et à la physiologie féminine.
« L’hystérie est l’état naturel de la femme » (Laycock, 1840)
« Une fille hystérique est un vampire qui suce le sang des gens sains qui l’entourent » (Mitchell, 1885 : 266).
Une grande partie du diagnostic borderline est basée sur les stéréotypes de genre et le sexisme. Les filles et les femmes sont censées être polies, gentilles, heureuses, satisfaites, calmes, n’avoir ni opinions ni ambitions, et vivre pour servir les autres. Les « femmes difficiles » sont souvent diagnostiquées avec un trouble de la personnalité limite (Ussher, 2013).
Le patient borderline typique a été décrit comme “une femme exigeante, en colère et agressive » (Jimenez, 1997 : 162, 163) : elle sera alors étiquetée comme souffrant d’un « désordre mental » pour des comportements qui sont parfaitement acceptables chez un homme. Cela rejoint les résultats de la recherche : là où la tristesse et la colère des hommes sont considérées comme étant liées à des facteurs situationnels – comme le fait d’avoir « passé une mauvaise journée » – lorsque les femmes sont tristes ou en colère elles sont jugées « trop émotives » (Barrett et Bliss-Moreau, 2009).
Traduction : Erell Hannah pour Tradfem
Version originale : https://victimfocus.wordpress.com/2019/09/14/work-with-women-and-girls-its-time-to-reject-psychiatry ?
#psychiatrie #féminisme #misogynie