L’insoutenable légèreté de l’être | Le Club de Mediapart
Pour Ghania Mouffok, journaliste algérienne, l’aventure de Mathilde Panot en Algérie montre une profonde méconnaissance de ce pays, du débat sourd et lourd qui s’y déroule sur les ingérences étrangères et donc des risques encourus par ceux qui la rencontrent.
https://blogs.mediapart.fr/special-algerie/blog/031019/linsoutenable-legerete-de-letre
Mathilde Panot n’est pas n’importe qui, c’est une élue de l’Assemblée nationale française, elle est la vice-présidente du groupe parlementaire de la France insoumise, le parti de Jean Luc Mélenchon. Venue en Algérie, sa liberté de circuler a très vite été, selon son témoignage, empêchée par les mêmes méthodes qu’emploie la police algérienne avec toutes les personnalités politiques qui dérangent et qu’elle craint de ne pas contrôler, qu’elles soient étrangères ou pas.
En l’empêchant ainsi de circuler, puis en écourtant son voyage, ceux qui nous gouvernent rappellent que l’Algérie n’est pas un pays démocratique, ce que semble ignorer Mathilde de son pas léger. Condamnons donc pour la millième fois une atteinte au droit des gens de circuler sur terre, on peut même crier au scandale et exiger sa libération et son droit de se balader entre Alger et Bejaïa ; entre militantes cela se fait et relève même du devoir.