Lettre ouverte aux militant-e-s d’Extinction Rebellion – ACTA
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Dès qu’un policier décède, toute la France est en deuil. Dès qu’un-e jeune meurt sous les coups de la police, dès qu’un-e manifestant-e perd un oeil, l’Etat sort des communiqués expliquant qu’il n’est jamais responsable. Et de la part d’un mouvement écologiste qui a trop vite oublié Rémi Fraisse assassiné sur la ZAD de Sivens par la gendarmerie en 2014, (dont le procès se tient à Toulouse ce 10 octobre 2019, avec la présence d’une cinquantaine de militants) un mouvement se voulant socialement inclusif, mais qui refuse de reconnaître la souffrance et la rage des quartiers populaires, qui refuse de se souvenir que certain-e-s ont été mutilé-e-s ou incarcéré-e-s pour s’être rebellé-e-s pendant les Gilets Jaunes, même pas un mot, pas une pancarte commémorant Ibrahima et les autres victimes des violences policières ?
Plus généralement, se revendiquer “contre toutes les violences” est indécent et profondément violent.