• Selon une dépêche Reuters, le président Obama a signé, un peu plus tôt cette année, une autorisation à la CIA et aux autres agences de renseignement américaines à soutenir les rebelles syriens.
    La nouvelle ne surprendra personne mais c’est maintenant quasi officiel. Ces « révélations » sur ce dont tout le monde se doute peuvent à la fois servir à désamorcer les critiques sur le manque d’engagement de BHO en Syrie par son concurrent Romney et arrivent à un moment où beaucoup pensent que la crise syrienne atteint un stade décisif (et donc que l’on peut se permettre de rendre publiques certaines « covert actions »). D’autant que la dépêche impute explicitement les meilleures performances militaires de l’ASL à un soutien plus intense des USA.
    http://www.reuters.com/article/2012/08/01/us-usa-syria-obama-order-idUSBRE8701OK20120801

    Obama’s order, approved earlier this year and known as an intelligence “finding,” broadly permits the CIA and other U.S.
    agencies to provide support that could help the rebels oust Assad.

    Reuters prétend que ses sources lui ont assuré que (conformément aux discours officiels) ce soutien ne comprenait pas d’armes, tout en concédant que l’étendue de ce soutien n’était pas connue.

    The full extent of clandestine support that agencies like the CIA might be providing also is unclear.

    La dépêche évoque ensuite le rôle des USA au sein de la base secrète turque d’Adana pour les rebelle syriens - sans que l’on ne nous dise encore s’il s’agit bien de la base de l’OTAN d’Incirlik - dont l’existence a été récemment authentifiée par une autre dépêche Reuters. Différence avec celle-ci, cette dépêche reconnait un rôle actif aux USA au sein de cette base :

    A U.S. government source acknowledged that under provisions of the presidential finding, the United States was collaborating with a secret command center operated by Turkey and its allies.
    Last week, Reuters reported that, along with Saudi Arabia and Qatar, Turkey had established a secret base near the Syrian border to help direct vital military and communications support to Assad’s opponents.

    Vient ensuite le rappel de la déclaration du département d’Etat selon laquelle la somme de 25 millions de dollars avait été allouée par le gouvernement américain au soutien à l’opposition syrienne pour une assistance « non-léthale ». On imagine que l’ASL enverra les facturettes au Département d’Etat pour un examen minitieux de l’utilisation de cet argent :

    The State Department said on Wednesday the U.S. government had set aside a total of $25 million for “non-lethal” assistance to the Syrian opposition. A U.S. official said that was mostly for communications equipment, including encrypted radios.

    La dépêche évoque ensuite sur le mode conditionnel le fait que les rebelles auraient reçu des lance-missiles portables sol-air. Elle évoque également la récente autorisation de l’administration fiscale américaine à un groupe de soutien à l’ASL de collecter des fonds aux USA (le « Syrian support Group »), toujours comme élément d’explication de l’amélioration actuelle et à venir des capacités de l’ASL.