Sombre

“Only the mob and the elite can be attracted by the momentum of totalitarianism itself. The masses have to be won by propaganda.” (Hannah Arendt) IN GIRUM IMUS NOCTE ECCE ET CONSUMIMUR IGNI

  • “Millennials” contre “boomers” : les “conflits de générations” ne parlent qu’aux bourgeois et aux journalistes - FRUSTRATION
    https://www.frustrationlarevue.fr/millennials-contre-boomers-les-conflits-de-generations-ne-parlent

    Génération, n.f : terme médiatique visant à faire croire que le principal différend de notre époque se situerait entre les personnes nées durant les Trente Glorieuses et les autres. Mot qui laisse croire que nous construisons nos appartenances sociales selon que nous soyons nés avant ou après l’an 2000, que nous ayons regardé Hélène et les garçons ou non, que nous disions encore « Antenne 2 » pour France 2, plutôt que par notre niveau de revenu ou notre statut professionnel.

    Avec cette symbiose quasi-spontanée entre journalisme et désirs gouvernementaux, l’analyse en termes de conflit de générations revient dans la presse dès qu’une réforme des retraites pointe le bout de son nez. Une bonne façon d’aborder la question de la retraite de « nos vieux » sans se laisser polluer par trop de sentimentalisme.

    Les “baby boomers” sont-ils responsables de tous nos maux ou bien s’agit-il plutôt des puissants de toute génération ?

    Selon le journal de référence de la bourgeoisie Le Monde, « OK, boomer » serait en ce moment « le cri de ralliement d’une génération ». L’expression devenue tellement à la mode – où ça, on ne sait pas, mais des marques de sweat-shirts chers l’aurait déjà repris, c’est dire – tire son origine de la bouche d’une jeune députée néo-zélandaise qui, après avoir tenu un discours écologiste hué par un vieux député, l’aurait audacieusement rabroué : « Ok, boomer », lui aurait-elle répondu, en référence à son appartenance à la génération du « baby boom », ce pic de naissance enregistré à partir des années 1960 dans les Etats capitalistes. Une façon politiquement correcte, finalement, de dire “Ta gueule vieux con”.