marielle 🐱

« vivere vuol dire essere partigiani » Antonio Gramsci

  • Reconnaissance faciale : le bal des irresponsables
    ▻https://www.laquadrature.net/2019/11/22/reconnaissance-faciale-le-bal-des-irresponsables

    Nous le rĂ©pĂ©tons depuis plusieurs semaines : la reconnaissance faciale continue Ă  se dĂ©ployer en France sous la pression combinĂ©e du gouvernement, d’élus et d’industriels. Elle est encouragĂ©e par des nombreux rapports d’administrations qui multiplient les prĂ©conisations pour faciliter son acceptation par la population.

    Le dernier en date, rendu par l’INHESJ et que nous publions ici, a profitĂ© de la participation d’une des directrices de la CNIL – Florence Fourets. Le fantasme d’une technologie rĂ©gulĂ©e, juridiquement bordĂ©e, ne tient pas. L’histoire rĂ©cente de la surveillance d’État le dĂ©montre amplement. C’est pourquoi il est urgent d’interdire la reconnaissance faciale.

    Avant de s’intĂ©resser aux Ă©lĂ©ments de langage utilisĂ©s par les promoteurs de la reconnaissance faciale et Ă  la stratĂ©gie qu’ils souhaiteraient nous imposer, revenons rapidement sur les dispositifs dĂ©jĂ  dĂ©ployĂ©s en France.

    • CompĂ©titivitĂ© contre libertĂ©s

      ...ou comment la soi-disant nécessité économico-industrielle doit primer sur toute notion de protection des droits individuels...

      Il faudra le rĂ©pĂ©ter, encore et encore : la reconnaissance faciale est une technologie exceptionnellement invasive, dĂ©shumanisante et Ă©laborĂ©e Ă  terme pour la surveillance et le contrĂŽle permanente de l’espace public. Comme nous le disions il y a dĂ©jĂ  quelques semaines, elle « attribue au visage, non plus une valeur de personnalitĂ©, l’expression mĂȘme de la singularitĂ© d’une personne humaine, mais une fonction de dĂ©nonciation ». Elle promet un contrĂŽle invisible et indolore (on ne sait pas quand une camĂ©ra prend notre visage, contrairement au relevĂ© des empreintes ou de l’ADN par exemple) pour nous imposer une vĂ©rification d’identitĂ© « permanent[e] et gĂ©nĂ©ral[e] ».Et ne tombons pas dans le piĂšge de la confusion lexicale organisĂ©e entre « reconnaissance faciale » et « comparaison faciale », oĂč la seconde serait moins importante que la premiĂšre : en plus de participer Ă  l’entraĂźnement des algorithmes, l’authentification par reconnaissance faciale prĂ©pare, banalise et nous entraĂźne vers l’identification constante et gĂ©nĂ©ralisĂ©e sur la voie publique.
      Il n’existe pas de « reconnaissance faciale Ă©thique » ou d’usage raisonnĂ© d’une surveillance biomĂ©trique intrinsĂšquement totalitaire. Seule l’interdiction est envisageable.

      Les contentieux ouverts par la Quadrature du net sur le sujet :
      – recours contre l’expĂ©rimentation dans 2 lycĂ©es de la rĂ©gion PACA : â–șhttps://www.laquadrature.net/2019/10/15/reconnaissance-faciale-dans-les-lycees-debat-impossible (avis nĂ©gatif de la CNIL en novembre 2019)
      – recours contre le dĂ©cret autorisant ALICEM (« Authentification en ligne certifiĂ©e sur mobile » qui conditionne la crĂ©ation d’une identitĂ© numĂ©rique Ă  un traitement de reconnaissance faciale obligatoire : â–șhttps://www.laquadrature.net/2019/07/17/la-quadrature-du-net-attaque-lapplication-alicem-contre-la-generalisat (pourtant dĂ©clarĂ© illĂ©gal par la CNIL)
      – demande d’abrogation de TAJ (« fichier de traitement des antĂ©cĂ©dents judiciaires » qui permet de faire de la reconnaissance faciale Ă  partir de photographies de personnes « mises en cause » lors d’une enquĂȘte) : â–șhttps://www.laquadrature.net/2019/11/18/la-reconnaissance-faciale-des-manifestants-est-deja-autorisee

      #CNIL #souveraineté #loi_d'expérimentation #reconnaissance_faciale #Didier_Baichere #RGPD #TAJ #ALICEM