• Obama applique Syriana
    par Pepe Escobar, Asia Times (Hong kong) 3 août 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri
    http://mounadil.wordpress.com/2012/08/04/pepe-escobar-sur-le-complot-contre-la-syrie

    (...) Chaque fois que la CIA veut organiser la fuite d’une quelconque information, elle passe par un scribe dévoué comme David Ignatius du Washington Post. Le 18 juillet déjà, Ignatius reproduisait son briefing selon lequel « la CIA travaillait avec l’opposition syrienne depuis plusieurs semaines dans le cadre d’une directive non-létale… De nombreux agents des services secrets israéliens opèrent aussi le long de la frontière syrienne même s’ils font profil bas. »

    Comme c’est charmant. Jusqu’à quel point fait-on profil bas aux frontières syriennes ? Sur un Instagram au milieu d’un groupe de chauffeurs de camions souriants ?

    En ce qui concerne le « profil bas » du Mossad, le truc à Tel Aviv est de dire qu’Israël est capable de « contrôler » les nuées de wahabbites ultras et de djihadistes-salafistes qui infestent désormais la Syrie. Même si c’est une ineptie manifeste, une chose est parfaitement claire : Israël flirte avec les islamistes du style al Qaïda.

    Ce qui signifie que l’Armée Syrienne pas exactement Libre (ASL), bourrée de Frères Musulmans jusqu’au-boutistes et infiltrée par des salafistes djihadistes suit l’agenda non seulement de ceux qui la financent et l’arment – la monarchie saoudienne et le Qatar – mais aussi de Tel Aviv aux côtés de Washington et de ses caniches attitrés à Londres et à paris. Ce n’est donc pas qu’une guerre par procuration – ce sont plusieurs guerres par procuration concentriques.

    Le triangle de la mort

    L’objectif de Tel Aviv est clair ; un gouvernement syrien affaibli, une armée épuisée et en désarroi, la haine sectaire partout et une tendance irrésistible à la balkanisation. Le but ultime n’étant pas seulement la libanisation, mais la somalisation de la Syrie et de ses environs.

    L’objectif de la Turquie demeure incroyablement obscur – en dehors du vœu pieux d’une Syrie pos-Assad qui deviendrait une version douce et civilisée du règne de l’AKP à Ankara (ce qui n’arrivera pas). (...)