Laurent Alexandre : un gorafisme au carré
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Le capitalisme financiarisé dont le macronisme est l’incarnation est un stalinisme de marché : un délire paranoïaque. Face à la dure réalité des faits, le système néo-libéral, parfaitement logique en lui-même, ne tient pas une minute. Et ça commence à se voir. Confronté à son délire par divers mouvements populaires, le gorafiste réagit par la violence ou en s’enfonçant dans un nouveau délire. Laurent Alexandre porte un discours qui pourrait bien remplir cette fonction.
Seuls certains – dont les polytechniciens sont l’état suprême de cette nouvelle aryanité – méritent par leur simple état leur place dans « l’économie de la connaissance ». En lisant ses écrits de science-fiction comme l’effrayant « Adrian, humain 2.0 », on imagine aisément que le futur déjà sordide qu’il entrevoit (un mélange du Meilleur des mondes et des Onze mille verges) s’effondrerait quelque part entre La liste de Schindler et Soleil vert.
On pourrait donc ranger Laurent Alexandre dans la catégorie des olibrius de plateaux, des bêtes curieuses qu’on invite au cirque pour se faire peur. Mais ce discours dément plaît à d’autres déments. Et il peut être constitué en force politique, voire en continuation délirante du capitalisme financier. Comment continuer d’accroître les profits dans un environnement en plein effondrement ?