• Rédiger au #féminin aussi !

    Comment rendre la marque du féminin visible à l’écrit et audible à l’oral.

    Les dispositifs d’écriture préconisés sur les sites web de l’université

    Accorder les titres, fonctions et grades au sexe de la personne indiquée
    Exemples : "Un fondé de pouvoir", "Une fondée de pouvoir"
    Employer les formulations globales et épicènes
    Exemples : "Le personnel", "La personne responsable"
    Utiliser le point médian lorsque il n’y a qu’une ou deux lettres à ajouter au substantif masculin
    Exemples : "Un·e citoyen·ne" et "Citoyen·nes" au pluriel
    À noter : Sur le site internet de l’université, réservez l’utilisation du point médian aux rubriques sensibles (offres d’emplois, campagnes de recrutements, etc.)
    Employer le doublet dans les autres cas et les classer par ordre alphabétique
    Exemple : "Les contributeurs et contributrices"
    L’accord du participe passé : on fera en sorte de placer le substantif féminin avant celui du masculin pour simplifier la rédaction. De ce fait, l’accord de proximité est respecté et transparent pour l’usager.
    Exemple : Les femmes et les hommes (substantif masculin pluriel) sont partis (accord avec le substantif le plus proche)
    L’accord de l’adjectif : on procède comme pour l’accord du participe passé.
    Exemple : Les femmes et les hommes sont beaux

    La combinaison de ces six procédés rédactionnels permet de varier les graphies et de proposer une écriture égalitaire lisible et accessible au plus grand nombre.
    Le choix du point médian

    Le point milieu est préférable aux parenthèses qui, en usage, indiquent un propos secondaire ; au slash qui connote une division ; à l’E majuscule (exemple salariéE) qui peut être interprété comme une considération différente entre féminin et masculin ; au tiret, qui peut poser problème dans les mots composés et qui a une autre signification typographique.

    À noter : l’ajout de points concerne l’écriture et non l’expression orale. Personne ne conteste le point dans la forme « M. » pour Monsieur, ou « MM. » pour Messieurs. De même, le point médian opère une abréviation, qui évite d’exprimer les deux mots (« citoyen·nes » pour éviter d’écrire « citoyennes et citoyens »). Mais si le texte a vocation à être lu oralement, il est très simple d’énoncer « les citoyennes et citoyens ».
    Combinaisons de touches pour le point médian
    (Source Wikipedia)

    On peut obtenir le point médian en appuyant sur les touches suivantes :
    Sur MacOS

    ⌥ alt + ⇧ maj + F avec un agencement de clavier français ou belge ;
    ⌥ alt + ⇧ maj + H avec un agencement de clavier espagnol, canadien multilingue ou suisse français ;
    ⌥ alt + ⇧ maj + 9 avec un agencement de clavier anglais britannique, canadien anglais ou allemand ;
    ⌥ alt + ; ou ⌥ alt + ⇧ maj + Λ avec un agencement de clavier grec ;
    ⌥ alt + 00B7 avec l’agencement de clavier universel (Unicode Hex).

    Sur Windows

    avec la combinaison de touche Alt :
    Alt+250, le point milieu (·) apparait en relâchant Alt
    Alt+0183, le point milieu (·) apparait en relâchant Alt.
    00B7 suivi de Alt+C (ou de Alt+X) dans les applications RichEdit (par exemple WordPad)
    Maj + 3 avec un agencement de clavier catalan ou espagnol.

    Règles de féminisation des noms de métiers, titres, grades et fonctions
    (Extraits de Femme, j’écris ton nom… Guide d’aide à la féminisation des noms de métiers, titres, grades et fonctions, 1999, Centre national de la recherche scientifique Institut national de la langue française)
    Noms se terminant au masculin par -e
    La forme féminine est identique à la forme masculine (forme épicène),
    ex. : une architecte, une cadre, une capitaine, la garde (des Sceaux), une gendarme, une géologue, une interne, une manœuvre, une ministre, etc.
    Remarque : Certains noms ont été féminisés depuis longtemps à l’aide du suffixe -esse : hôtesse, mairesse, maitresse, poétesse… Ce suffixe étant aujourd’hui senti comme désuet, voire dévalorisant, on a préféré ne plus y avoir recours. Seuls les emplois consacrés [par l’usage] sont retenus (une hôtesse, une maitresse d’école).
    Noms se terminant au masculin par -é et -i
    Le féminin est formé par adjonction d’un -e à la finale.
    ex. : une attachée, une avouée, une chargée (de cours, d’études, de mission), une députée, une apprentie
    Noms se terminant au masculin par une consonne autre que -eur
    Le féminin se construit normalement par l’adjonction d’un -e à la finale avec les éventuelles modifications grapho-phoniques qui obéissent aux lois morphologiques de la langue.
    ex. : une adjointe, une agente, une artisane, une avocate, une cheminote, une commise, une consule, une écrivaine, une générale

    ex. avec doublement de la dernière consonne : une chirurgienne, une colonelle, une doyenne, une électricienne
    ex. avec modification de la dernière consonne : une créative, une sportive, une syndique…
    ex. avec ajout d’un accent sur la dernière voyelle : une bâtonnière, une conseillère (culturelle, d’État, municipale…), une menuisière, une pompière, une préfète, une sommelière

    Remarque 1 : L’adjonction du -e est facultative pour les termes issus des comparatifs latins : une junior(e), une major(e), une sénior(e).
    Remarque 2 : La solution de l’épicène a été retenue pour les quelques rares cas dont la féminisation est sentie comme diffi- cile (voir infra, p. 30 et 32) : une chef, une clerc, une conseil, une témoin. L’ adjonction du -e est facultative pour les mots dont le féminin est attesté : une camelot(e), une mannequin(e), une marin(e), une matelot(e), une médecin(e).
    Noms se terminant au masculin par -eur (à l’exception de -teur)
    La forme féminine se termine par -euse lorsque le nom correspond à un verbe en rapport sémantique direct (démarcher/démarcheur),
    ex. : une annonceuse, une chercheuse, une démarcheuse, une programmeuse

    Les quelques noms formés sur une base nominale sont féminisés de la même façon,
    ex. : une avionneuse, une camionneuse, une chroniqueuse, une pisteuse

    Cette règle s’applique aux noms suffixés à partir d’une base nominale empruntée à l’anglais,
    ex. : une basketteuse, une footballeuse…

    Remarque : Les formes féminines anciennes en -esse de défendeur, demandeur et vendeur : défenderesse, demanderesse, venderesse, sont conservées dans la langue juridique.

    Lorsqu’il n’existe pas de verbe correspondant au nom ou que le verbe n’est pas en rapport sémantique direct – il s’agit, le plus souvent, de noms issus directement du latin – on a le choix entre l’emploi épicène (solution adoptée par les Belges) et l’adjonction d’un -e à la finale (solution préconisée par les Québécois et les Suisses),
    ex. : une assesseure, une ingénieure, une professeure, une proviseure …

    Remarque : Les noms issus de comparatifs latins ont un féminin régulier en -eure : une prieure, une supérieure.

    Noms se terminant par -teur
    La forme féminine se termine par -trice dans les conditions suivantes, non exclusives les unes des autres :
    -- il n’existe pas de verbe correspondant au nom (agriculteur, aviateur, instituteur, recteur…), ou bien le verbe est apparu postérieurement au nom (acteur/acter, auditeur/auditer).
    -- il existe un verbe correspondant au nom ne comportant pas de -t- dans sa terminaison (calculer/calculateur ; conduire/conducteur ; former/formateur),
    -- il existe un substantif corrélé au nom se terminant par -tion, -ture, ou -torat (quelle que soit la terminaison du verbe correspondant) (éditeur/édition ; lecteur/lecture ; tuteur/tutorat),

    ex. : une agricultrice, une auditrice, une calculatrice, une compositrice, une conservatrice, une programmatrice, une promotrice, une rectrice, une rédactrice, une sénatrice, une tutrice…

    Remarques :

    Pour les termes auteur, docteur et pasteur […]. On conservera la forme identique au masculin, avec le choix d’ajouter ou non un -e à la finale, comme pour assesseur, censeur, etc. : une auteur ou auteure, une docteur ou une docteure. Il va de soi que les féminins en -esse encore en usage sont toujours admis : une doctoresse.
    La règle s’applique aux noms empruntés à l’anglais, qu’ils soient francisés ou non : reporter, reporteur/reportrice ; supporter, supporteur/supportrice.
    L’usage contemporain a tendance à privilégier la forme épicène pour certains termes dont la forme régulière en -trice est par ailleurs attestée, ex. : une sculptrice, mais aussi une sculpteur ou sculpteure.

    Notez que les formes abrégées et les sigles sont épicènes : une extra, une PDG
    Mots empruntés à une langue étrangère
    Pour les mots empruntés à une langue étrangère dans l’inté- gralité de leur signe, sans adaptation morphologique, la forme féminine est identique au masculin,
    ex. : une clown, une gourou, une imprésario, une jockey, une judo- ka…
    Cas particuliers
    Lorsque le nom désigne de manière explicite la personne de sexe masculin, il est remplacé par son équivalent féminin : un confrère/une consœur ; un homme (d’entretien, -grenouille)/ une femme (d’entretien, -grenouille…).
    Remarque : Cette règle s’efface bien évidemment devant l’usage consacré : l’équivalent féminin de garçon de café est serveuse. De même pour les mots empruntés aux langues étrangères : l’équivalent féminin de barman est barmaid, celui de rugbyman est joueuse de rugby ou rugbywoman, celui de steward est hôtesse.

    https://ulysse.univ-grenoble-alpes.fr/rediger-au-feminin-aussi--583917.kjsp?RH=4665830307904078
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