• Le cas Gabriel Matzneff ou l’inversion du rapport à la transgression
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-theorie/la-transition-culturelle-du-jeudi-26-decembre-2019

    Ceux qui défendaient jadis à gauche le cas du "philopède" Matzneff, non seulement au nom de la supériorité de la littérature sur la morale, mais aussi au nom d’une libération des mœurs et des individus, le faisaient contre des ligues de vertus moralistes conservatrices. Aujourd’hui, c’est sur la très conservatrice Radio Courtoisie que Matzneff est encore invité, dans un hebdomadaire ancré à droite comme Le Point, ou sur le plateau de la chaîne Russia Today pour dénoncer, comme il le faisait il y a quelques semaines, « le retour de l’ordre moral, qui nous vient des sectes puritaines américaines ».

    enfin bon, ça fait bien quinze ans que ça dure cette « inversion »...

    • Matzneff n’a jamais disparu de la scène. Et, même Molière en rigole, se cacher derrière des termes latins permet toujours de s’élever avec mépris au-dessus de la mêlée de la vulgate populuce qui elle, viole les enfants alors que pour les mêmes faits les écrivains les éduquent. L’#élite_française se repait de sa splendeur en bouffant des ortolans et des enfants. On dirait une scène de Pasolini sur les nazis qui torturent les enfants en buvant du champagne avec en arrière plan des toiles de maitres (Salò o le 120 giornate di Sodoma). A l’époque il y avait aussi Michel Tournier qui violait de jeunes garçons, j’ai un ami qui enfant a été avec lui.
      #impunité #sans_vergogne

      https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/roman/pedophilie-gabriel-matzneff-etait-d-abord-un-predateur-a-l-epoque-encen

      Chaque fois qu’on parle du harcèlement, des femmes harcelées, du seuil minimum de consentement contre le viol, on nous dit « oui mais en France, on a cette tradition de la séduction blabla ». On a, en France, pardon de le dire, une sorte de culture du viol qui reste profondément inscrite. Quand il y a eu, il y a un an, la loi Schiappa, qui devait justement revoir toutes ces questions de seuil d’âge de consentement, on a dit qu’on ne pouvait pas faire de seuil d’âge, que ce serait contraire aux droits de la défense. Et le Conseil d’Etat, qui est quand même formé par des vieux hommes qui ont une vision très archaïque des choses, a dit « non non non, on ne touche pas à la loi contre le viol ». On est en France, le seul pays au monde où on n’a pas un âge minimum de consentement. C’est-à-dire qu’on considère qu’une petite fille de 11 ans peut en effet consentir à un acte sexuel. Ce qui est formidable dans le livre qui va sortir sur le consentement, c’est que cette éditrice, Vanessa, dit qu’en effet, elle avait 13, 14 ans, qu’elle était entre guillemets consentante, et que c’est pour ça qu’elle n’a pas pu exprimer plus tôt son dégoût, qu’elle n’a pas porté plainte contre Matzneff. Mais elle le dit fort justement, il y a une sorte de fascination pour le prédateur qui fait qu’elle n’a pas osé le dénoncer. Il y a un âge où on est consentant, mais ce n’est pas pour autant que les adultes doivent avoir des relations sexuelles avec les enfants.

      Cette phrase là, elle est juste inacceptable « Il y a un âge où on est consentant … » Non, elle a rien compris au consentement dans ce cas. Un enfant ne consent pas. Il manifeste du désir mais il ne peut pas consentir puisqu’il n’est pas adulte. Point barre.
      Et là tu vois que c’est vraiment un petit milieu puisque F.Laborde qui s’exprime ici a été accusée de plagiat par Acrimed pour son livre écrit avec Bombardier (arg mais au secours) voir Polémiques et accusation de plagiat
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7oise_Laborde_(journaliste)