• L’intersectionnalité, un mot à la mode. Ce qui fait le succès d’une théorie féministe
    https://journals.openedition.org/cedref/827

    Annotations :

    Selon Davis (1971), les théories sociales prospèrent précisément parce qu’elles parviennent à « dénier (…) ce qui est supposé tout en affirmant ce qui n’avait pas été anticipé » (p. 343). Les théories à succès saisissent l’attention d’un public en discutant ou en déstabilisant quelque chose qui avait été jusque-là un article de foi. Étant donné les myriades de divisions qui font s’affronter tout public universitaire, une théorie réussie doit être assez vague et indéterminée pour que des groupes disparates puissent l’interpréter « de façons conviviales, même si elles sont mutuellement incompatibles » (p. 296). Moins une théorie est cohérente, plus elle exigera une synthèse et une (...)

    #féminisme #intersectionnalité #Sociologie #.articles_revues

    • Depuis quelques jours je me demande pourquoi le concept d’intersectionnalité (et les injonctions compréhensibles à penser de manière intersectionnelle) s’appliquent plus au féminisme qu’aux autres mouvements sociaux... Pourquoi pas plus de foin contre les syndicats qui ne sont pas intersectionnels (voire sexistes ou racistes), contre les militant·es anti-racistes façon Bouteldja qui refusent l’articulation avec le féminisme, etc.

    • C’est une injonction au care faites aux femmes. Avant d’avoir le droit de s’occupé d’elles memes les femmes doivent s’occupé des enfants, des vieilleux, des malades, des trans, des queer, des personnes racisées, des autres femmes, et surtout des hommes...bref de tout le monde sauf elles. En Italie une des artistes féministe que j’ai rencontré insistait sur l’inclusivité du féminisme italien qui ne le serait pas assez, ca m’a fait pensé que les femmes sont les dernières des dernières lors d’une table ronde sur les femmes artistes voila que les féministes se font accusé de ne pas inclure les hommes. J’ai contrebalancé en disant que pour les hommes l’urgence c’est de leur couper les bourses et que c’est le seul care qu’on pouvait leur prodigué.
      Il y a aussi un rapport avec la dichotomie vierge-salope, les femmes doivent etre 100% parfaite, pures, désinteressées, dévouées et y prendre du plaisir dans la souffrance par dessus le marché et le moindre écart à cette règle est puni férocement. Les féministes osent s’occupé d’elles même ce qui fait d’elles de belles salopes.

    • J’ai une copine racisée qui connaît bien la France et trouve que le racisme supplante de beaucoup les autres discriminations, que les autres sont secondaires. Je ne pense pas qu’il faille entrer dans ce jeu de les classer mais ça ne nous dit pas comment articuler pour que des femmes racisées s’emparent du féminisme et ne finissent pas par dire que c’est un truc de féministes blanches comme elle a fini par me dire ce matin. Elle met le harcèlement de rue avant tout sur sa couleur de peau et non sur une structure patriarcale. Je crois que c’est une erreur d’appréciation mais les trucs qu’elle me racontent sont fous et en effet, les militant·es blanc·hes n’en ont aucune idée.