• De 2013 à 2019, les œuvres qui se sont élevées !
    Dans le domaine public en 201…
    #domaine_public
    http://aventdudomainepublic.org/?date=2013-12-31

    Qui s’élèvera dans le domaine public en 201… ?

    Je lis que Heidegger n’est traduit que par ses ayants droits, empêchant toute autre traduction. C’est peut-être mieux d’apprendre l’allemand entre temps, sinon on est prié d’attendre 2046

    https://www.slate.fr/tribune/84783/la-traduction-assassine-dheidegger

    La vérité est que, dès la fin des années 1970, Heidegger est devenu en France la « chose » d’un groupe d’heideggériens décidé à conserver jalousement son monopole. Roger Munier, qui s’en était aperçu très tôt, avait cherché à en informer Heidegger auquel il avait adressé une lettre en 1973 dans laquelle il s’efforçait d’attirer l’attention du Maître sur le fait que le cercle clos où Beaufret et les siens l’enfermaient risquait de le priver d’autres contacts. Il récidivera en 1976, à l’occasion de la publication de Question IV, en écrivant une lettre de protestation à Heidegger, signée par plusieurs « lecteurs et traducteurs français » (parmi lesquels Henri Birault, Lucien Braun, Alain Renaut, Jacques Taminiaux, Michel Haar et Emmanuel Martineau), pour le mettre en garde contre la captation d’héritage à laquelle son œuvre était alors en train de donner lieu par un certain nombre d’individus (entendez : Jean Beaufret, François Fédier et François Vezin), et surtout pour dénoncer l’esprit des traductions que ces derniers supervisaient, non seulement pleines d’inexactitudes et de négligences, mais pleines d’affectation, de complaisance langagière et de préciosité (Voir sur ce point D. Janicaud, ibid., p. 266-268). On aurait aimé que le Maître entende ce que les signataires de cette lettre ont cherché à lui dire, mais, compte tenu de son grand âge et de l’étroite amitié qui le liait à Jean Beaufret, il était prévisible qu’il fasse la sourde oreille. Le décès subit de Heidegger, le 26 mai 1976, deux mois seulement après avoir reçu cette lettre, acheva de clore cette affaire.