marielle 🐢

« vivere vuol dire essere partigiani » Antonio Gramsci

  • Premier travail, et quel travail, statisticien sur les #violencespolicières faites aux #GiletsJaunes et pas seulement. C’est signé Sebastian Roché et c’est en accès libre !
    https://esprit.presse.fr/actualites/sebastian-roche/les-violences-policieres-en-france-42562

    L’augmentation des violences policières en France est manifeste, notamment en comparaison avec les bonnes pratiques de la gendarmerie. Cette crise s’explique en partie par la culture insuffisamment démocratique de la police.

    Les brutalités policières ont été, dès le début des travaux sur la police, au cœur de la réflexion académique. Elles sont un des aspects les plus visibles et les plus choquants de l’exercice de la contrainte par les agences de police. En effet, dans les démocraties « complètes » (par opposition aux démocraties « imparfaites » ou aux régimes autoritaires), les polices ont abandonné les fonctions de protection du régime contre l’opposition politique. Elles affirment que les polices ont pour mission la sécurité des citoyens contre tous les crimes, y compris ceux des élites et des policiers eux-mêmes. C’est pourquoi la violence policière déclenche, en démocratie, les réactions les plus vives des groupes contre lesquels elle est dirigée (...)

    Trois phénomènes expliquent les brutalités policières dans le contexte d’une crise sociale. D’abord, une considération insuffisante est donnée aux droits de l’homme, à l’intégrité physique et à la dignité des personnes. Elle conduit le gouvernement central, qui dirige la police, à doter les policiers d’armes qui mutilent, et à ne pas réduire suffisamment l’usage de la force autant que l’Allemagne ou le Royaume-Uni. Ensuite, durant cette crise s’est manifestée la fragilité d’un appareil hiérarchique et de contrôle qui échoue à contrôler les comportements des agents, des policiers particulièrement, comme le montre la comparaison avec les gendarmes. Enfin, le gouvernement a commis une erreur d’appréciation de la « menace » des Gilets jaunes, volontaire ou non, doublée d’une myopie concernant l’acceptabilité sociale de la violence policière à l’encontre des citoyens...