Nidal

“You know what I did? I left troops to take the oil. I took the oil. The only troops I have are taking the oil, they’re protecting the oil. I took over the oil.”

  • La crise économique au Liban, un nouveau coup de massue pour le secteur des médias
    https://actu.orange.fr/societe/media/la-crise-economique-au-liban-un-nouveau-coup-de-massue-pour-le-secteur-d
    http://media1.woopic.com/api/v1/images/661%2Fafp-news%2Fa57%2Fda0%2F27e901f8d3e15ccb786ad2f7e4%2Fla-crise-ec

    Dernier revers en date pour le paysage médiatique libanais, The Daily Star, seul quotidien anglophone du pays, a créé la surprise mardi en annonçant la suspension « temporaire » de son édition papier.

    L’interruption a été imputée sur le site du journal à « un quasi-arrêt des revenus publicitaires » et aux « défis financiers auxquels la presse libanaise est confrontée ».

    L’annonce survient plus de cent jours après le déclenchement d’un mouvement de contestation inédit contre une classe politique accusée de corruption et d’incompétence face à la crise économique. 

    Larvée depuis des années, la crise s’est aggravée depuis le début de la contestation populaire en octobre, avec notamment des licenciements en masse et des restrictions bancaires drastiques.

    The Daily Star, fondé en 1952, est en partie propriété de la famille de l’ex-Premier ministre Saad Hariri, qui a cumulé les déboires financiers et a démissionné fin octobre sous la pression de la rue.

    M. Hariri avait déjà annoncé en septembre une suspension des programmes de sa chaîne de télévision Future TV. Le quotidien Al-Moustaqbal, qui lui est affilié, avait cessé de paraître début 2019. 

    Et depuis le début de la contestation, la série noire se poursuit pour les médias.

    En décembre, Le Mensuel, publication francophone fondée en 1956 sous le nom de Magazine, a mis la clé sous la porte. « Nos annonceurs étaient essentiellement des banques et des compagnies d’assurance » qui pâtissent de la crise, indique à l’AFP une ancienne employée sous couvert d’anonymat.

    […]

    « Nous ne touchons pas de salaire depuis cinq mois », confie à l’AFP sous le couvert de l’anonymat un journaliste d’An-Nahar, célèbre quotidien arabophone.

    La presse de mode, jusqu’ici relativement à l’abri, subit également de plein fouet les retombées de la crise.

    Le magazine Noun ou encore L’Officiel Levant —une édition locale fondée il y a dix ans par le magazine de mode éponyme français—, ont abruptement fermé boutique fin 2019.

    […]

    A la grande surprise de ses auditeurs, les ondes se sont tues ce week-end pour Radio One, une chaîne radio anglophone de renommée fondée en 1983.

    Les chaînes télévisées ont également de plus en plus de mal à rester à flot. Des employés de l’audiovisuel contactés par l’AFP ont indiqué qu’ils ne touchaient que le tiers de leurs salaires depuis novembre.

    Fait inédit, la chaîne locale LBCI va introduire un abonnement payant via un fournisseur de chaînes satellitaires pour un accès intégral à sa programmation.

    […]

    Le célèbre quotidien panarabe Al-Hayat, fondé en 1946, avait fermé en 2018 ses locaux à Beyrouth.

    Il avait été précédé fin 2016 par le quotidien As-Safir, lancé en 1974 et qui avait accueilli dans ses colonnes les plus grands intellectuels arabes.