• Daily chart - Diseases like covid-19 are deadlier in non-democracies | Graphic detail | The Economist
    https://www.economist.com/graphic-detail/2020/02/18/diseases-like-covid-19-are-deadlier-in-non-democracies

    de la régression log-log et de la classification binaire entre "démocraties et « non-démocraties », un cas d’école pour @simplicissimus

    #coronavirus et #information

    • #merci !

      joli exercice de régression. Si le résultat de l’exercice donne une différence entre les deux types de régime «  hautement significative statistiquement  », il y a vraiment beaucoup de choses à dire sur son utilisation «  politique  ».

      Note : j’arrive à retrouver sans trop de problèmes les données en utilisant les deux sources mentionnées, ce qui donne un nuage de points a priori à peu près similaire (mais il faudrait voir dans le détail…) ; mais je ne dispose pas d’une classification des pays par année et par type de régime.
      Apparemment, il s’agit de l’ensemble des désastres biologiques, soit les épidémies, celles-ci pouvant être bactériennes, parasitaires ou virales.

      Entre 1960 et 2020, je trouve 1026 «  désastres biologiques  » ayant provoqué au moins 1 mort (il y en a 187 où le nombre de décès n’est pas renseigné) et quelques anomalies (ex. 523 morts pour 2 épidémies virales en Afghanistan en 2000 pour 11 personnes atteintes (affected) soit 4750% de mortalité… Il y a aussi 91 pays (dont la Martinique en 2010) pour lesquels le PNB/hab. n’est pas connu.

      Le modèle utilisé établit donc un lien entre la mortalité de l’épidémie, donc une sorte de réponse sociale au désastre en fonction de la richesse du pays, en fait sa capacité à produire et son type de régime. Indépendamment donc du type de l’épidémie et de la létalité de l’agent pathogène. Avec un effet en niveau (il y a moins de morts dans les démocraties) et en pente (le surcroît de richesse diminue plus la mortalité dans les démocraties).

      Je remarque, en premier, qu’il y a très probablement déjà un lien entre PNB/hab. et type de régime. Et qu’un facteur prépondérant de la réponse est la qualité du système de santé du pays (elle aussi, certainement corrélée au PNB/hab. ce qui fait que les auteurs pourraient affirmer que le PNB/hab. est un bon substitut, mais pour laquelle le lien avec le régime politique n’est pas forcément aussi clair).

      Surtout, si la liaison statistique est hautement significative (les zones colorées nous montrent l’incertitude sur les droites de régression) la capacité prédictive du modèle est vraiment faible. Il n’y a qu’a voir la très grande dispersion des observations autour des 2 droites. De ce fait, les performances du modèle utilisé comme classificateur (prévoir le type de régime en fonction de la mortalité et de la richesse) seraient, me sembleraient, vraiment mauvaises. (calculs à faire…)

      Enfin, il est probable que les pays à la plus forte richesse (> 30 000 $/hab.) soient déterminants (points influents) dans le résultat des deux régressions.

    • La variable année me semble aussi bizarrement absente du « modèle », alors qu’il me semble qu’un trait important de cette histoire est qu’à chaque épisode on apprend à mieux gérer, ce qui fonctionne et ne fonctionne pas.

      En tout cas ça va à l’encontre de l’idée de la « bonne dictature », avec un effet présenté comme négatif (même si on peut argumenter sur la classification à priori et tout un tas d’autres choses).

    • Oui, le PNB/tête est aussi corrélé avec le temps (en gros, à quelques exceptions près, depuis 1960, ça croît) et donc, il y a confusion des facteurs et on ne peut pas isoler ce qui vient de l’avancement du temps (expérience accumulée) de ce qui vient de la « richesse » ou de l’amélioration (ou la meilleure préparation) du système de santé.