Reka

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  • Quarantined Italian tenor passionately sings ’Nessun Dorma’ from his Florence... - Classic FM

    https://www.classicfm.com/composers/puccini/nessun-dorma-florence

    Il chante très bien et le morceau est juste magnifique, mais Puccini, c’est toujours magnifique ou presque.

    https://imgs.classicfm.com/images/133764?width=1200&crop=16_9&signature=g1oYJ1HCXzbNYSiIW1GstO58RGY=

    Tenor Maurizio Marchini did just this, taking to his balcony to serenade the rooftops of his hometown, Florence.

    Marchini sings Puccini’s impassioned aria from his opera Turandot, ’Nessun Dorma’, or ’None shall sleep’. After the aria’s climax with a high B, Maurizio picks up his son and repeats the line Vincerò!, or ’I will be victorious.’

    #italie #balcons #musique #opéra #quarantaine

    • Coronavirus et confinement : la chanson du 170 galerie de l’Arlequin à la Villeneuve de Grenoble

      "Coronavirus, va te faire voir sur Uranus, connard de virus" : tous les soirs à 18 heures, plusieurs dizaines d’habitants du 170 Galerie de l’Arlequin de la Villeneuve de Grenoble chantent ensemble à leur fenêtre pour faire un pied-de-nez au virus.

      La chanson est née dès le deuxième jour du confinement dans la "Crique" de la Villeneuve à Grenoble. A l’image de l’Italie qui a chanté depuis ses fenêtres depuis le début de son confinement, les habitants ont entonné sur leur balcon "Bella ciao" le premier soir à 18 heures et applaudi les soignants à 20 heures.

      Et comme au 170 de la galerie de l’Arlequin, il y a une vingtaine de musiciens, l’un a suggéré à l’autre "Et si on faisait nous-mêmes notre propre chanson ?". Marie Mazille, auteur compositeur de 47 ans et habitante de la Villeneuve depuis 15 ans, a retrouvé sa voisine, de terrasse à terrasse, pour "jeter quelques paroles" sur la table dès le lendemain. Et le soir la chanson était faite, avec la participation d’autres habitants et les arrangements d’un autre.

      Ces paroles, les habitants de la "Crique" de l’Arlequin sont de plus en plus nombreux à les chanter ensemble chaque soir, à tous les étages, d’une montée à l’autre. Les paroles ont été envoyées par WhatsApp à tous ceux qui les demandaient. Et c’est devenu un rituel à 18 heures, un rendez-vous attendu et un moment de légèreté partagée après une journée de confinement. "C’est aussi un pied de nez au coronavirus" dit Marie Mazille, "puisqu’on chante "Va te faire voir sur Uranus, connard de virus".

      Marie Mazille qui appartient à un collectif de musiciens (Mustradem qui a mené un projet participatif dans le quartier) tient à citer tous ceux qui ont participé à la création de cette chanson Nassima Boulghens, Fabrice Vigne, Catherine Harleux pour les paroles et Franck Argentier pour les arrangements. Et elle précise, "cette chanson "participative" n’est qu’une partie émergée de l’iceberg dans un quartier de grande diversité où tout le monde est solidaire, s’entraide, coronavirus ou pas". Et encore plus pendant cette période de confinement.

      Les paroles de la chanson "Corona"

      Dans la rue pas un chat, pas un chien pas un gars

      Chacun reste chez soi sans moufter, c’est la loi !

      Masqués jusqu’aux orteils, ne sortez pas, on vous surveille !

      Dommage, il fait soleil !

      Sortez vos têtes de vos balcons, de vos fenêtres

      A la verticale, à l’horizontale

      A la darbuka, au violon de Chantal

      Coronavirus, on te chantera en italien ou en russe

      Va te faire voir sur Uranus, connard de virus

      On dit que c’est la guerre, plus personne en plein air

      Dehors c’est le désert , dans le frigo plus de bière

      On ne sort plus son nez, on est tous condamnés

      À rester confinés, vieillards ou nouveaux nés

      Sortez vos têtes de vos balcons, de vos fenêtres

      A la verticale, à l’horizontale, chanter entre voisins, c’est pas banal !

      Marre de France info, du corona en boucle à la radio

      On préfère chanter « Les noces de Figaro » ou « Bella Ciao »

      Le télétravail ça rame et ça déraille

      J’en peux plus de la marmaille, je râle et je défaille

      Journées en tête à tête avec le daron ça pète

      Il est temps que ça s’arrête

      Sortez vos têtes de vos balcons, de vos fenêtres

      A la verticale, à l’horizontale, il est 18 heures, on reprend le moral

      Coronavirus, on te chantera en italien ou en russe

      Va te faire voir sur Uranus, connard de virus

      Si t’as plus de PQ lave toi dans le lavabo

      Pas de problème ça s’évacue, c’est cool c’est écolo

      Passe tout à la javel, ton cellier, ta terrasse

      Remplis tes paperasses, fais dix fois la vaisselle !

      Sortez vos têtes de vos balcons, de vos fenêtres

      A la verticale, à l’horizontale, chanter tous les soirs, c’est devenu légal !

      Marre d’être morose, même si c’est normal de se sentir tout chose

      Passe-moi les paroles de « la vie en rose »

      Si on est confinés, c’est pour la bonne cause !

      Mes voisins s’engueulent pendant que je médite

      Plus moyen d’se sauver, les supporter, quel mérite !

      Va falloir inventer, innover, imaginer !

      Faire de la musique, chanter, rigoler !

      Sortez vos têtes de vos balcons, de vos fenêtres

      A la verticale, à l’horizontale, aérez vos canines, vos amygdales !

      Nostradamus l’avait pas vu venir, ce charmant virus

      Quel manque de flair, c’est zéro rasibus

      Pour un apothicaire, c’est carrément minus !

      Vélo, boulot dodo c’ est dev’nu apéro solo

      Vachement moins rigolo surtout si t’es claustro

      Chez nous, les bobos, on se passe en huis clos

      Du Sartre et du Hugo ou Charlie Hebdo

      Sortez vos têtes de vos balcons, de vos fenêtres

      A la verticale, à l’horizontale, à la darbouka, au violon de Chantal

      Marre de France info, du corona en boucle à la radio

      On préfère chanter « les noces de Figaro » ou « Bella Ciao »

      Sortez vos têtes, ouvrez vos volets on va faire la fête

      Rassemblement général, c’est l’heure de la chorale, tant pis pour tous ceux qui râlent !

      Marre d’être morose, si on profitait de cette grande pause,

      Deux solutions à l’over-dose : on chante ou on explose !

      Merci les soignants

      Pour votre courage et votre talent

      On est coincés chez nous, les bras ballants

      Mais on peut chanter pour vous tout simplement !

      https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/coronavirus-et-confinement-la-chanson-du-170-galerie-de-l-arlequin-a-la-v

    • Lettre de l’écrivaine italienne Francesca Melandri aux Français : « Je vous écris depuis votre futur »

      Vous ferez de la musique aux balcons. Lorsque vous avez vu les vidéos où nous chantions de l’opéra, vous avez pensé « ah ! les Italiens », mais nous, nous savons que vous aussi vous chanterez la Marseillaise. Et quand vous aussi des fenêtres lancerez à plein tube I Will Survive, nous, nous vous regarderons en acquiesçant, comme depuis Wuhan, où ils chantaient sur les balcons en février, ils nous ont regardés.

      https://www.lamontagne.fr/paris-75000/actualites/lettre-de-l-ecrivaine-italienne-francesca-melandri-aux-francais-je-vous-e

    • Une #histoire_politique du #balcon

      Le balcon devient une pièce architecturale centrale à l’heure du

      confinement, à la fois lieu de manifestation en soutien aux soignants et de surveillance des voisins. Retour sur ses usages, des origines militaires aux promesses d’émancipation.

      En Espagne, le balcon n’est pas seulement l’endroit où l’on soutient le personnel soignant mobilisé face à la pandémie. Certains voisins sortent leurs casseroles à 20 heures pour orchestrer de bruyantes caceroladas dirigées contre le roi Felipe VI, dont le père Juan Carlos se trouve éclaboussé par un scandale d’argent sale avec l’Arabie saoudite.

      Le balcon, réinvention de la place publique, à l’heure du confinement ? Au moment du 15-M, l’autre nom du mouvement indigné espagnol en 2011, c’était sur les places des villes qu’une foule mélangée défendait les services publics, et critiquait la corruption de la classe politique.

      La référence vaut aussi au Brésil, où les citoyens manifestent leur colère contre la politique anticonfinement de Jair Bolsonaro dans d’énergiques « panelaços » (casserolades), là encore depuis leur balcon. En France, des habitants appellent mardi 31 mars à une « manif de confinement », en soutien au personnel soignant, mais aussi contre les réformes des retraites et de l’assurance-chômage. Comme si le balcon rejouait la place publique, sur un mode atomisé.

      Mais la figure du balcon est plus ambiguë. Effrayés par le chaos sanitaire et économique que traverse leur pays, des Espagnols se sont aussi mis à insulter, depuis leur balcon, des passants dans la rue. Ils les accusent de ne pas respecter les consignes du confinement, et de mettre en danger la population du pays. « Retourne dans ta putain de maison », s’est entendu dire une médecin généraliste qui, pourtant, se rendait au chevet d’un patient potentiellement contaminé.

      Beaucoup des passants insultés sont toutefois dans leur bon droit : la plupart bénéficient d’exceptions prévues par « l’état d’alarme » décrété par le gouvernement. « Je comprends l’inquiétude des gens, mais je vous assure que je ne sors pas avec mon fils par caprice : la loi m’y autorise », explique une mère de 52 ans, dont le fils autiste a le droit de prendre l’air régulièrement, mais est la cible d’insultes lors des sorties dans son quartier.

      Le balcon devient une tour de contrôle d’où les confinés scrutent le quartier, et les passants coupables d’enfreindre les règles. César Rendueles, professeur de sociologie à la Complutense à Madrid, s’inquiète d’un « masochisme citoyen », qui justifie et encourage les excès des forces de l’ordre, au nom de la lutte contre la pandémie, et aboutit à une forme de « normalisation du lynchage social ». Et l’universitaire de résumer à El País : « Une patrouille citoyenne se cache derrière chaque rideau. L’Espagne des balcons est le pays des mouchards. »

      Le balcon n’est plus seulement la plateforme de soutien aux services publics amputés par l’austérité : il devient l’instrument d’un retour à l’État policier. Les ambiguïtés du balcon espagnol à l’heure de la pandémie sont à l’image d’un élément d’architecture à la signification complexe au fil des siècles : tout à la fois dispositif militaire au Moyen Âge, scène de théâtre au service des pouvoirs autoritaires et fascistes au XXe siècle, et promesse de progrès social et d’émancipation pour les classes populaires.

      Dans la Biennale qu’il avait coordonnée à Venise en 2014, « Fondamentaux », l’architecte néerlandais Rem Koolhaas avait réservé une place de choix au balcon, dans l’inventaire des « éléments d’architecture » qu’il avait dressé. L’auteur du classique New York Délire décrivait « un laboratoire où l’on teste des expériences parfois explosives, à la frontière des sphères publique et privée, du dedans et du dehors ».

      « Dans cette exposition, on observait que certaines typologies, comme les toilettes, n’avaient pas du tout évolué au fil des siècles. À l’inverse, le foyer a connu de fortes évolutions, avec l’apparition du chauffage électrique, de l’électroménager, des nouvelles technologies. Le balcon, quant à lui, connaît une double trajectoire, fidèle à ses origines : un dispositif de défense militaire, doublé d’un dispositif théâtral », explique à Mediapart Alice Grégoire, architecte au sein d’OMA, l’agence de Koolhaas, et qui a travaillé sur la Biennale de 2014.

      Dans son Dictionnaire raisonné de l’architecture française (1854-1868), Viollet-le-Duc trouve les origines du balcon au XIe siècle, à travers les hourds, ces échafaudages de bois adossés aux murailles de pierre entourant les villes, pour se protéger des sièges. Quant au volet théâtral, il faut en revenir à Shakespeare, et au balcon de Juliette à Vérone, dans Roméo et Juliette, rédigé aux alentours de 1591.

      Pour l’exposition de 2014, Koolhaas et ses associés ont retrouvé la charge anti-balcons d’un architecte français, Quatremère de Quincy (1755-1849), rebuté par la « mode des balcons » : cet « appendice frivole », ce « hors-d’œuvre postiche » du bâtiment, cette « saillie presque toujours en porte-à-faux » avec le reste du bâti, qui abîme le classicisme des façades les mieux ordonnées (Dictionnaire historique de l’architecture, 1832).

      À partir des années 1850, le baron Haussmann redessine le plan de Paris, trace d’immenses lignes droites et libère de l’espace, permettant aux nouvelles façades de la capitale de se doter de balcons. Le motif, jusqu’alors réservé à l’aristocratie, se répand chez les familles bourgeoises. Ce dont se souviendra avec humour, au début des années 2000, l’artiste Julien Berthier, qui dote de balcons haussmanniens des bâtiments modernes en tout genre, y compris des logements sociaux (Titre de l’œuvre : « Service de greffe d’un balcon en plastique de style haussmannien pour tout type d’architecture »).

      https://www.mediapart.fr/journal/international/300320/une-histoire-politique-du-balcon