• Bruxelles crée un #programme pour le retour volontaire de 5000 migrants

    Ylva Johansson, la commissaire aux affaires intérieures, a annoncé l’instauration d’un dispositif permettant le retour volontaire de 5000 migrants de Grèce vers leur pays d’origine. Avec 2000 euros par personne en guise de #mesure_incitative. Un article d’Euroefe.

    Lors d’une déclaration conjointe avec le ministre grec des Migrations, Notis Mitarakis, Ylva Johansson a précisé que la Commission européenne financerait ce programme afin d’aider à décongestionner les #îles surpeuplées de la mer Égée.

    Le dispositif, destiné aux personnes arrivées avant le premier janvier, ne donnera qu’un mois aux candidats pour se porter volontaires. Il sera géré en coopération avec l’Organisation internationale pour les migrations (#OIM) et #Frontex, l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes.

    Notis Mitarakis a souligné que cette initiative venait s’ajouter aux 10000 transferts que le gouvernement grec s’était engagé à effectuer vers la Grèce continentale durant le premier trimestre 2020.

    https://www.euractiv.fr/section/migrations/news/bruxelles-cree-un-programme-pour-le-retour-volontaire-de-5000-migrants
    #UE #EU #retour_volontaire #migrations #asile #réfugiés #Europe #IOM #Grèce #hotspots

    • La Grèce débute les « retours volontaires » de « migrants économiques »

      Un premier vol transportant des « migrants économiques » retournant « volontairement » dans leur pays d’origine, est parti d’Athènes jeudi, dans le cadre d’un programme de l’Union européenne. Au total, 5 000 personnes se verront proposer des incitations au départ de 2 000 euros.

      Quelque 134 migrants irakiens ont « volontairement » quitté Athènes jeudi 6 août pour rejoindre leur pays d’origine. Des photos de leur embarquement dans l’avion montrent des hommes aux visages masqués. Certains brandissent fièrement leur passeport et agitent les bras en guise d’adieu.

      Il s’agit du « plus important retour sur une base volontaire de migrants économiques jamais mis en oeuvre dans notre pays, et le plus important en Europe cette année », a déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement Stelios Petsas. Ces retours ont lieu dans le cadre d’un programme mis en place en mars par l’Union européenne dans le but de soulager la Grèce qui abrite 120 000 migrants et réfugiés. Ce programme était jusque-là resté en suspens à cause de la pandémie de coronavirus.


      https://twitter.com/YannisKolesidis/status/1291379911970693121

      Au total, 5 000 migrants, originaires de différents pays, se verront proposer des incitations au départ volontaire de 2 000 euros (2 400 dollars) par personne pour retourner dans leur pays d’origine. Une aide censée leur permettre un nouveau départ, avait expliqué en mars la commissaire européenne aux affaires intérieures Ylva Johansson.

      Pour faire partie de ce programme, les candidats doivent être entrés en Grèce avant le 1er janvier 2020, et être toujours présents sur les îles de Leros, Samos, Lesbos, Kos et Chios en mer Egée. Ils disposent d’un mois pour faire leur demande. Ce délai peut être prolongé d’un mois supplémentaire pour atteindre le nombre requis de candidatures si celles-ci sont peu nombreuses, a expliqué le ministère des Migrations.

      « Le gouvernement grec leur mène la vie dure »

      À l’image de ces 134 Irakiens, les migrants des camps grecs sont de plus en plus nombreux à envisager, résignés, un retour au pays, observe Yonous Muhammadi, le directeur de l’association Greek forum of refugees qui oeuvre aux côtés de migrants. "Jeudi, je me suis rendu au camp de Ritsona [à une heure au nord d’Athènes, NDLR] et j’ai dû répondre à beaucoup de questions de la part des migrants qui voulaient savoir comment faire pour rentrer chez eux’’, raconte-t-il, évoquant des personnes venues d’Afghanistan, du Pakistan et de pays africains.

      « Il est pourtant clair que la situation dans leurs pays d’origine ne sera certainement pas meilleure qu’ici et, même, pour certains, qu’ils y seront en danger, mais ces personnes sont en souffrance. Elles envisagent le départ car le gouvernement grec leur mène la vie dure », poursuit-il affirmant que l’immense majorité des migrants continuent à vouloir rester en Europe.

      Outre les conditions de vie effroyables dans les camps des cinq îles de la mer Égée, où s’entassent plus de 25 000 demandeurs d’asile pour 6 000 places et où le confinement ne cesse d’être prolongé, Athènes a récemment annoncé l’expulsion de 11 000 réfugiés de leur logement. Résultat : des migrants n’ont d’autres choix que de dormir dans les parcs du centre-ville ou entassés dans des appartements.

      ’’Parfois, on trouve 30 ou 40 personnes dans un seul appartement. Les propriétaires peuvent leur prendre 10 euros par personnes et par jour. Et la police, que nous avons prévenue, s’en moque’’, dénonce Yonous Muhammadi qui pointe le cynisme de l’État. ’’Les autorités n’expulsent pas les migrants du pays mais elles rendent leur quotidien impossible. C’est une stratégie pour dissuader ceux qui prévoient de venir, même s’ils envisagent de toute façon cette option en dernier recours."
      « Je connais beaucoup d’Irakiens sur les îles et aucun ne veut retourner en Irak »

      Malgré les difficultés du quotidien, un retour au pays semble pour certains être une décision inimaginable. Ce programme européen laisse ainsi Karim, un père de famille irakien demandeur d’asile depuis deux ans, très dubitatif. « Si des personnes veulent rentrer dans leur pays, c’est uniquement parce que c’est très compliqué de vivre de manière digne quand on est demandeur d’asile en Grèce », confie-t-il à InfoMigrants.

      De son côté, le choix est fait. « Rentrer, ça voudrait dire mourir », explique Karim, qui a été menacé dans son pays par des milices après avoir vendu de l’alcool dans son magasin de la ville de Bassora. « Je connais beaucoup d’Irakiens sur les îles grecques et aucun d’entre eux ne veut retourner en Irak. »

      En parallèle du programme de l’Union européenne, des « retours volontaires » sont également mis en place sous l’égide de l’Organisation internationale pour les migrations en coordination avec les autorités locales. En juillet, un groupe de Pakistanais avait déjà quitté Athènes par avion. Sur place, le décollage avait été suivi d’un regard attentif par le ministre grec des Migrations.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/26504/la-grece-debute-les-retours-volontaires-de-migrants-economiques

    • IOM, Government of Greece Assist 134 Iraqi Migrants with Voluntary Return

      The International Organization for Migration (IOM) in Greece and the Hellenic authorities, in coordination with IOM Iraq and the diplomatic corps, organized the voluntary return of 134 Iraqi nationals who wished to return home. They left Athens Thursday (6/8) on a flight to Baghdad International Airport, where the first group of passengers disembarked. The flight then continued to Erbil International Airport.

      This is the first large group of migrants to voluntarily return from Greece since the COVID-19 movement restrictions were imposed. Among them were 80 men, 16 women and 38 children.

      “This initiative is an important step towards resuming operations amid COVID-19 and providing migrants with an option to return in safety and dignity,” said Gianluca Rocco, Chief of Mission for IOM Greece.

      “COVID-19 has imposed restrictions on all of us but for certain categories of migrants it also has delayed their possibility to return home. This movement was a cooperation between the Iraqi authorities, the European Commission and the Greek Government to alleviate that situation.”

      “Amid the lockdown, migrants staying in Greece continued to register for return assistance and take advantage of the special programme initiated by the Hellenic Authorities to assist with voluntary returns from the Greek islands,” he added.

      The Iraqi nationals had been residing on the islands of Lesvos, Samos, Kos, Chios and Leros, as well as mainland Greece, for several months.

      Prior to their departure, and in coordination with the Hellenic authorities, the migrants were accommodated in an IOM temporary facility in Attika and the Open Centre for migrants (OCAVRR) in Athens. Individual counselling sessions were conducted in their native languages to confirm their wishes to voluntary return. Following the protocols set by the Ministry of Health, all migrants also underwent health assessments and medical examinations, including COVID-19 tests, to confirm their fitness for travel.

      “I am glad I am returning to my home country because I missed my wife and mother,” said Salih Ahmed from Baghdad.

      On the day of departure, IOM Greece assisted the returnees with all airport procedures and one-time cash assistance was given to each of them as a contribution to their initial expenses upon arrival.

      During the flight, all passengers were required to wear masks and gloves, and disinfectant gel was provided for use on surfaces and to keep hands clean. Upon arrival in both Baghdad and Erbil, temperature checks were conducted, while new sets of masks and gloves were provided.

      Since the outbreak of the pandemic, 432 migrants have voluntarily returned to 20 countries of origin via commercial flights, with IOM’s assistance. All necessary travel documents have been provided in collaboration with the relevant consular authorities.

      Working in close cooperation with the Hellenic authorities, ΙΟΜ Greece has been implementing AVRR projects since 2010, assisting more than 50,000 migrants to voluntarily return to their countries of origin. The project “The implementation of assisted voluntary returns including reintegration measures and operation of Open Center in the Prefecture of Attica for applicants of voluntary return (AVRR/OCAVRR)” is co-funded 75% by European Funds (Asylum, Migration and Integration Fund) and 25% by Greek National Funds.

      https://www.iom.int/news/iom-government-greece-assist-134-iraqi-migrants-voluntary-return