La mission du Detroit susciterait quelques troubles dans les hautes sphères de la marine états-unienne
(via @dedefensa : ►https://seenthis.net/messages/820749 )
Aujourd’hui, à l’occasion de cette affaire, on peut mieux apprécier combien les bruits de désaccord entre militaires et civils à propos du Venezuela sont fondés. Les militaires, et particulièrement les marins, sont très mécontents des projets de pression militaire de Trump contre le Venezuela, notamment avec un rassemblement d’unités navales au large de ce pays. Les militaires savent que cette affaire n’a pour Trump qu’un seul but : tenter d’écarter l’attention de l’opinion publique de la seule crise-Covid19 en fomentant un petit simulacre de crise plus ou moins armée avec le Venezuela ; l’essentiel pour Trump, d’une façon grotesque par l’absence de la moindre dissimulation à cet égard, est purement et simplement sa réélection.
Les marins, mais aussi les autres forces, sont aujourd’hui particulièrement préoccupés par les effets de la pandémie Codiv-19 sur leurs capacités, et l’on comprend alors combien Crozier est d’autant plus populaire et symbolique, et combien une possibilité de conflit avec le Venezuela n’est absolument pas favorisée par les chefs militaires. Ainsi se met en place un antagonisme, dans lequel les militaires reprochent au pouvoir civil et au président particulièrement une absence de capacité sinon d’intérêt dans la lutte contre Covid-19, – que ce soit pour eux-mêmes et pour leurs forces, que ce soit si l’on fait un effort de spéculation pour le peuple américain.