• Halte là, les charognards se mobilisent pour "l’après..."

    Encore heureux que Terra Nova soit là pour réfléchir à l’avenir des
    startoupes innovantes, spécialistes de l’intermédiation de la
    logistique urbaine du dernier kilomètre ! Sans oublier de s’inquiéter
    du petit personnel, genre les esclaves à deux roues qui livrent plus
    que jamais des sushis dans le 16ème à onze heures du soir... Ceux dont la précarité constituait une question qui « commençait tout juste à émerger » avant le Corona, selon l’auteuse de la Note. Et oui y a des gens payés à faire çà (même depuis l’ile de Ré). Y en a même des milliasses et c’est bien ça le problème…

    Je reçois des dizaines de bouses du même acabit, ce qui est
    intéressant en soi parcequ’on y trouve la trame mainstream qui ne va
    pas tarder à nous submerger.

    Une pierre dans le jardin des innombrables Lapins crétins qui
    multiplient les appels nunuches pour repeindre l’après sous les atours d’un jardin de cocagne. Aka les circuits courts, aka le Care, aka la démocratie partout…

    Quand ils se prendront les super-LBD balancés depuis les drones
    nouvelle génération, ils sera trop tard pour pleurer…

    Sérieusement, va falloir voir à s’activer pour magnifier la smart city
    de l’après...

    Faudrait dire à Lechypre, Lecarpentier et Quatremer d’inciter leurs
    lecteurs à investir dans les entrepôts à étages (en matériaux
    biosourcés bien sur, et avec une ruche sur le toit financée par la
    bande à Hidalgo...)

    « (...) En conclusion, le confinement et la crise sanitaire montrent
    la flexibilité de l’organisation de la distribution des biens dans les zones urbaines denses, tout en mettant en suspens bien des dossiers de la logistique urbaine. La grande affaire de la sortie de crise sanitaire sera bien sûr la récession économique qui se profile, et le secteur des transports est déjà profondément affecté.
    L’aprèscoronavirus s’annonce aussi comme un temps de remise en cause de nos façons de faire dans de multiples dimensions de la vie économique et sociale, et notamment dans la gestion des secteurs stratégiques et de leur supply chain.

    Ces dossiers, lors de la sortie de la crise, seront-ils traités comme
    business as usual ou bien appréhendés d’un œil neuf ? Des discussions émergent sur le rôle que devrait prendre la technologie sur la gestion des approvisionnements urbains (robots, drones, données massives des flux de marchandises connectées avec celles de la smart city) pour la rendre plus efficace et prête à une prochaine urgence.

    Mais pensons aussi à des dossiers plus modestes, sur lesquels les
    progrès étaient restés, ces dernières années, étonnamment lents.Qu’en sera-t-il par exemple des livraisons propres et de la baisse du bilan carbone de la logistique urbaine, objectif affiché par les entreprises tout comme par les municipalités juste avant les élections ?

    Aujourd’hui, l’urgence est à l’assouplissement des règles de
    circulation, mais les habitants confinés ont peut-être pris goût à des
    zones urbaines moins polluées et plus silencieuses. Va-t-on enfin
    vers une généralisation de l’utilisation de scooters, fourgonnettes et
    camionnettes électriques pour la livraison ? Des zones à faibles
    émissions vont-elles être mises en place ou, quand elles le sont, être
    mieux respectées dans les grandes villes ? L’année 2020 avait commencé par une décision nationale très défavorable : la division par deux des aides versées pour chaque véhicule électrique acquis par une entreprise. Le contrepied à cette règle pourrait constituer un signal positif de sortie de crise. Un autre sujet de discussion peut avancer à la faveur de la situation nouvelle : celui de la massification des livraisons face à la fragmentation croissante de la demande née du e-commerce et des exigences des consommateurs (délais de plus en plus courts, livraisons de plus en plus gratuites). Tout ce qui favorise cette massification devra être bien accueilli par les villes et
    notamment l’installation d’entrepôts plus proches, mieux insérés et
    éco-compatibles dans les zones denses, autrement dit un urbanisme
    logistique repensé et innovant, permettant la mixité des usages et une consommation foncière réduite (pourquoi pas des entrepôts à étages ?). »

    http://tnova.fr/notes/la-logistique-une-activite-urbaine-qui-passe-au-premier-plan