• Incendies dans la région de Tchernobyl : quelles conséquences ?
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    Plus que le dôme ou les entreposages de déchets radioactifs, ce sont les arbres et les feuilles mortes accumulées au sol qui représentent le plus gros risque de contamination : en brûlant, ils relâchent dans l’atmosphère les éléments radioactifs qu’ils contiennent. « Le problème des grands incendies est récurrent depuis 1992. Dans les forêts contaminées au césium 137 et au strontium 90 de la zone d’exclusion, les microorganismes sont moins nombreux et moins actifs et la litière végétale de feuilles mortes ne se décompose pas ou peu. Elle peut atteindre un mètre de hauteur à certains points chauds ! Les arbres souffrent aussi de cette absence de microorganismes et se dessèchent plus facilement. Le tout forme un milieu explosif, qui prend feu pour un rien quand il fait chaud et sec, décrit M. Lenoir. Et, quand l’incendie démarre, les éléments radioactifs contenus dans les écorces, les feuilles et les aubiers — les premières parties de l’arbre à brûler — sont relâchés dans l’atmosphère et transportés au gré des vents. » « La radioactivité remise en suspension dans l’air lors d’un incendie provient à 90 % de la litière », confirme M. Gleizes. Des mesures ont bien été prises dans la zone interdite pour limiter la fréquence et l’ampleur de ces incendies, comme des coupes rases dans la forêt et l’installation d’un incinérateur spécial équipé de filtres pour le bois qui en est issu, mais elles ne suffisent visiblement pas à contrer les effets ravageurs des sécheresses et des fortes chaleurs liées aux changements climatiques.

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