AnarSonore

La révolution ne sera pas télévisée, Ni retransmise en scène sur un i-pod de couleur. Elle ne sera pas non plus attisée par les socio-demo-quartz à l’urne transparente, Ni par les écrivains de plateau-télé-repas producteurs de Mac-book. Non, la révolution ne sera pas télévisée,... Elle ne s’invitera pas chez Pujadas, Ni ne savourera le Pernod du midi en montrant sa cuisse. Elle ne délivrera pas que le discours Et ouvrira d’autres grilles que celle des programmes. Elle sera à une autre place, en banlieue ou au centre-ville, Dans une ruelle peut-être, organisée et mobile, Eloquente enfin de silence, subtile, indétectée, avertie, avisée : La révolution ne sera pas télévisée !

  • QUE FAIT LA POLICE ? – Bulletin d’information anti-autoritaire – Nouvelle série – numéro 62 – août-septembre 2012
    http://quefaitlapolice.samizdat.net/?p=380

    Editorial : La police a-t-elle perdu de son arrogance ?

    Nous sommes débarrassés de Nicolas Sarkozy depuis le 6 mai 20I2. En principe, nous devrions respirer un air plus pur, et même afficher notre satisfaction. Nous étions sous la menace, de plus en plus évidente, d’un authentique Etat policier. I1 ne restait, en effet, qu’à perdre les dernières libertés fondamentales dont il était encore possible de disposer. Pourtant, il semble que l’idéologie sécuritaire a toujours droit de cité au pays des Droits de l’homme. Certes, il y a eu, dès l’entrée en fonction de François Hollande, quelques avancées positives comme l’abrogation partielle de la circulaire de Claude Guéant du 11 mai 2011, pénalisant les étudiants étrangers en leur indiquant la direction de la frontière, tout comme la remise en cause de la décision de faire juger les mineurs récidivistes par des tribunaux correctionnels – à la grande colère des syndicats de policiers. I1 est vrai que nos policiers aimeraient également rendre la justice.

    I1 n’en reste pas moins, qu’à part l’éviction de quelques hauts fonctionnaires de la police de l’ère Sarkozy/Guéant, le « ménage » n’a pas été effectué dans les services de la police nationale. Pas plus que cette soi-disant « chasse aux sorcières », évoquée par une droite déçue d’avoir perdu le pouvoir, tout en conservant des nostalgiques du tout répressif dans les rangs de l’administration tape dur. Nous attendons toujours quelques textes forts, signifiant aux policiers de tous grades qu’il leur faut respecter leur Code de déontologie, et changer de manière vis à vis des citoyens, toujours considérés comme des « individus ». Par ailleurs, la hiérarchie n’a pas été incitée fermement à rappeler à la base policière que la population de ce pays n’est pas composée que de supposés suspects. I1 manque de nombreux signaux pour nous persuader que nous en avons terminé avec un système ne connaissant que des justiciers triomphants, et des victimes bénéficiant de la compassion policière
    Maurice Rajsfus