Mondes Sociaux

Magazine de sciences humaines et sociales en openaccess

  • Quand on cherche les traces de la Résistance dans des récits oubliés ou peu connus, on rencontre des visions de la Résistance éloignées des clichés. Ils sont le hors-champ de nombreux livres d’histoire #histoire #récits #résister #Résistance

    http://sms.hypotheses.org/10339

    Fin 1945, Charles Perret, maire d’Étobon, petit village protestant niché au pied des Vosges, publie un récit de quelques pages des derniers temps de l’Occupation : Les crimes du fascisme nazi. Étobon, village de terroristes. Il raconte le massacre le 27 septembre 1944 de 39 habitants parmi 67 hommes âgés de 16 à 60 ans rassemblés au centre du village. Parmi ceux-ci figure Charles Nardin, alors maire du village, dont le successeur précise qu’il « avait connu et favorisé l’existence et les actions du groupe local de Résistance. Il n’a dénoncé personne. »

    Autre lieu, même scénario. Au début des années 1950, Paul Laval, instituteur de Sousceyrac (Lot), parcourt les bourgs du Ségala pour recueillir des renseignements sur l’implantation des maquis. Au fil des pages, sa chronique se transforme en un macabre inventaire des exactions commises par les occupants dans toute la région de Figeac entre avril et juillet 1944. Il s’attarde sur les petites communes traversées par les Waffen SS du régiment « Der Führer » de la division Das Reich les 11 et 12 mai 1944 : Cardaillac, Linac, Latronquière, Bagnac… » (...)