• Coronavirus : Comment Uber prépare le déconfinement
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/25/coronavirus-comment-uber-prepare-le-deconfinement_6037755_3234.html

    L’entreprise californienne s’apprête à livrer des centaines de milliers de masques pour ses chauffeurs ou ses livreurs.

    Comme tous les acteurs du transport dans l’Hexagone, Uber et ses filiales (les vélos Jump, la livraison de repas Uber Eats) préparent le déconfinement. La célèbre plateforme de VTC a informé, vendredi 24 avril, ses chauffeurs, livreurs et prestataires français des mesures mises en place dans l’optique de l’allègement des restrictions de circulation dues au Covid-19 prévues à partir du 11 mai.

    D’ici cette date, la compagnie américaine s’apprête à livrer près de 600 000 masques chirurgicaux à ses travailleurs en France : 350 000 pour les chauffeurs, 225 000 pour les livreurs d’Uber Eats et 20 000 pour le personnel assurant la maintenance des vélos électriques en libre-service Jump. Ces masques sont distribués gracieusement aux chauffeurs et livreurs, soit dans des espaces d’accueil pour chauffeurs (en région parisienne), soit dans des restaurants partenaires.

    Dix masques par chauffeur ou livreur (soit 40 heures d’utilisation si respect des standards, ndc)

    Ces 600 000 masques sont la part française d’une commande mondiale de 10 millions d’unités réalisée par la maison-mère californienne. Ils permettent en théorie de donner une dizaine de masques à chaque chauffeur VTC, sous réserve que les 30 000 chauffeurs qui se connectaient habituellement chaque jour dans 24 agglomérations et métropoles françaises retournent travailler mi-mai. Uber indique que depuis le début du confinement le nombre de chauffeurs connectés a chuté mais sans en donner la proportion.

    Dix masques par chauffeur ou livreur, cela peut sembler un peu court… Mais Uber affirme que « d’autres vagues de distribution sont prévues ». « Notre capacité à commander des volumes importants nous permet de sécuriser l’approvisionnement », explique une porte-parole. La plateforme ne rend toutefois pas obligatoire le port du masque pour ses chauffeurs et livreurs. « Ce sont des travailleurs indépendants, souligne-t-on chez Uber. Nous nous contentons de leur suggérer le port du masque. Les seules obligations sont celles édictées par les autorités locales et nationales. » Quant aux clients, aucune « suggestion » n’est pour l’heure prévue et Uber indique qu’une communication à l’endroit des usagers est programmée dans quelques jours.

    Toutefois, l’entreprise propose à ses chauffeurs d’améliorer les conditions sanitaires du voyage en aidant financièrement à l’installation d’une paroi de séparation translucide en plastique dur (polycarbonate ou PVC). La compagnie rembourse 50 euros sur le prix de l’achat et de l’installation de la paroi et a mis en place des partenariats avec les sociétés Unipanel et Norauto permettant aux chauffeurs de bénéficier d’une réduction de 10 %.

    La firme de San Francisco, qui assure avoir échangé avec des représentants de chauffeurs pour préparer sa stratégie de déconfinement, distribue aussi gratuitement 15 000 boîtes de lingettes (disponibles dans les stations Total) aux chauffeurs et livreurs et leur rembourse 25 euros de matériel hygiénique (gants, spray désinfectant, gel hydroalcoolique).

    Les services de vélos et trottinettes électriques Jump (disponibles seulement à Paris), suspendus depuis le 18 mars, reprendront leur activité le 11 mai. L’activité de cette filiale d’Uber redémarre dès maintenant afin de préparer la réouverture. Cela commence par une grande opération de nettoyage-désinfection des engins. Là aussi les agents, des entrepôts comme ceux opérant sur le terrain, sont dotés de masques, de produits désinfectants. Tous ont obligation de porter des gants et les mécaniciens, qui sont amenés à se pencher sur les vélos, sont dotés de visières.

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