Le peuple palestinien a connu le couvre-feu depuis longtemps, pendant les années 70-80 et même au début des années 2000, on a l’habitude. Les gens se sont préparés pour ne pas aller faire leurs courses tout le temps, les paysans peuvent aller travailler. Les seuls qui ne comprennent pas pourquoi on ne sort plus et on ne va plus à l’école, ce sont les enfants ; comme tous les enfants du monde.
Nous avons appris de l’histoire que s’il y a une catastrophe qui frappe plusieurs peuples, ces derniers deviennent solidaires pour survivre, mais ce n’est pas cas avec Israël, « comme tous les régimes capitalistes ». L’arrestation des militants palestiniens continue, la démolition des maisons est quotidienne et le plus dangereux est que le gouvernement israélien profite de la situation internationale imposée par le coronavirus pour annexer petit à petit la zone C. La bonne nouvelle est qu’on ne voit pas beaucoup de colons ces jours, sauf hier [l’entretien a été réalisé le 13 avril] où un petit groupe de colons a essayé d’arracher des oliviers à l’est d’Hébron mais les paysans ont réussi à les expulser du lieu. Les ouvriers palestiniens qui tombent malades en Israël, au lieu d’être soignés dans les hôpitaux israéliens sont renvoyés au barrage le plus proche.
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Voir compile des effets délétères indirects de la pandémie :
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