• Didier Lallement, le préfet de police qui se prend pour un Maréchal | Désarmons-les !
    https://desarmons.net/2020/04/29/didier-lallement-le-prefet-de-police-qui-se-prend-pour-un-marechal

    « Le type fait des pieds et des mains pour incarner l’ordre et la précision, et, quand il l’ouvre, c’est pour tirer de travers ».

    Le type en question, c’est Didier Lallement, préfet de police de Paris depuis mars 2019. Et l’auteur de cette petite phrase (Le Canard enchainé, 8/04/20) n’est autre que le Premier ministre Édouard Philippe. À l’origine, la fameuse sortie de Lallement, le 3 avril, devant les caméras de télé à propos des personnes en réanimation pour cause de covid-19 : « Ceux qui sont aujourd’hui hospitalisés, ceux qu’on trouve dans les réanimations, ce sont ceux qui, au début du confinement, ne l’ont pas respecté, c’est très simple, il y a une corrélation très simple. »

    D’autres hauts fonctionnaires du même grade se seraient faits limoger pour moins que ça. Un préfet de police est programmé pour griller comme un vulgaire fusible au moindre court-circuit avec l’exécutif. Lui, c’est même « un vrai paratonnerre » (Le Monde, 23/02/20). Après cette saillie, il garde toute la confiance du trio Macron-Philippe-Castaner. Le président a tenu à faire le savoir : c’est lui qui demandé au préfet, le jour même, de s’excuser platement ( « Je regrette d’avoir tenu ces propos, je comprends les réactions qu’ils suscitent et je présente mes excuses » ). À vrai dire, ce petit manège du préfet gaffeur recadré par le grand sage (bad cop / good cop) n’est qu’une diversion. Monsieur le préfet joue son rôle à la perfection. Ses écarts de langage font partie du scénario. Le paratonnerre n’a pas encore fait son temps…

    Dans la préfectorale, on apprend avant toute chose à faire acte d’allégeance. La compétence première n’est pas la soumission mais l’obséquiosité — savant mélange de servilité et de bassesse —, tout en sachant avilir et humilier ses propres subordonnés, comme le ferait un monarque face à ses sujets.

    Lallement a de quoi se sentir redevable. Il doit sa fonction de prestige à de bons vieux pistons politiques. Il n’a passé aucun concours, ne sort pas d’une grande école ou de l’ENA (parfois, ça devient une qualité). C’est ce qu’on appelle un « préfet hors cadre » , que l’on peut désigner sans autre formalité qu’un décret validé en conseil des ministres. Sa casquette, il l’a obtenue pour « services rendus » grâce à un ministre, en l’occurrence Jean-Pierre Chevènement, premier flic de France entre 1997 et 2000, pour lequel Lallement fut l’un des conseillers techniques. En 2014, même passe-droit : il devient conseiller à la Cour des comptes au « tour extérieur » — terme consacré pour désigner une nomination arbitraire et politique — qui permet surtout de s’assurer une belle retraite qui s’ajoutera à celle de préfet.

    Curieux d’ailleurs que son CV long comme le bras ne mentionne pas ses faits d’armes à la Cour de comptes. Son curriculum mentionne sa nomination comme « conseiller-maitre » (premier grade) en 2014, et celle de « président de section » en 2017. Mais il reste muet sur son détachement à la Société du Grand Paris. Il y présidait la commission des appels d’offres. [...]

    [LBD] « la vitesse du projectile est inférieure à celle du son et pousserait la cible à se baisser en entendant la détonation »

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