• Un masque made in France réutilisable 100 fois - Sciences et Avenir
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    C’est un masque entièrement fabriqué en France et réutilisable 100 fois. Réalisé en un temps record par un collectif* d’ingénieurs, de chercheurs et de chefs d’entreprise de la région grenobloise, il est né de l’impression 3D. Il ne s’agit ni d’un FF (Face Filter) P1, le masque dit chirurgical, ni un FFP2, celui dit en canard — deux dispositifs uniquement constitués d’une matière filtrante — mais d’un FMP1 (Face Mask) qui recouvre le nez, la bouche et le menton, grâce à une pièce faciale souple épousant la forme du visage.

    “Tout est parti d’une demande d’internes en médecine du CHU de Grenoble” , détaille Pierre-Emmanuel Frot, ingénieur et membre du collectif, tous évidemment inquiets face la pénurie et aux difficultés d’approvisionnement de masques auxquelles les soignants font face depuis déjà plusieurs semaines. En un temps record, soit en pratique trois semaines, toutes les étapes de conception et d’industrialisation ont été franchies avec succès.

    Résultat, Ocov est un masque réutilisable grâce à l’usage de cinq filtres lavables et interchangeables, chacun d’entre eux pouvant être utilisé une vingtaine de fois. Ce FMP1 est constitué de deux parties, toutes deux composées d’un plastique hypoallergénique. D’une part, une jupe externe, rigide et reliée aux sangles pour la tenue mécanique, de l’autre une jupe interne, souple et dotée d’une grille dans laquelle se glisse un filtre, lui constitué de différents textiles lavables, et recouvert d’un capuchon.

     

    Un taux de fuite d’air expiré inférieur à 2 %

    “Lors des tests de filtration, ce FMP1 a démontré un taux de fuite d’air expiré inférieur à 2%, moindre que celui des FFP 1 ou 2, qui doit être inférieur à 8%” , détaille Pierre Emmanuel Frot. Selon le collectif, Ocov assure une bonne étanchéité entre l’atmosphère ambiante et le visage, et son port serait confortable (il ne tombe pas de l’arête du nez comme le FFP1).

    Mais son principal atout qui le positionne comme une alternative durable est d’être surtout réutilisable, jusqu’à 100 fois grâce aux cinq filtres livrés avec le masque, tous lavables et interchangeables. À noter que pour cette étape du lavage et de la désinfection de ces filtres, “le processus thermique le plus adapté semble être le recours au sèche-linge ou au bain marie” , explique l’ingénieur. Au final, son coût de revient est donc très compétitif, soit 28 centimes pour un usage, le masque devant être vendu au prix de 28 euros.

    Une production hebdomadaire de 1 million courant mai et de 5 millions d’ici à fin juin

    28 centimes.... N’imaginons surtout pas dédier autant de chaines de fabrication que nécessaire à une production de masse pour les besoins des mois à venir. Les soignants sont des héros, et on sait pas combien sont touchés ou meurent "ce serait une comptabilité macabre" . Idem pour les transmetteurs et les infectés potentiels, on va quand même pas quantifier tout ça, on ne gagne pas une guerre en démoralisant la troisième ligne.
    #cirse_sanitaire #matériel_de_protection #masques #FMP1