Crypto-porno, « ficha », sextorsion… Le nouveau visage du cyberharcèlement en confinement
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Revenge porn et comptes « ficha »
Hébergés sur les réseaux sociaux comme Instagram, Twitter, Telegram, Hangouts ou Snapchat, les comptes « ficha », pour « affiche » en verlan, explosent depuis le début du confinement. Le but étant d’« afficher » des jeunes filles, ou, plus rarement, des homosexuels, sur la place publique virtuelle. Ils sont l’outil de prédilection de jeunes hommes qui se vengent d’une ex-petite amie en diffusant des photos ou vidéos compromettantes datant de leur relation, notamment des photos d’adolescentes dénudées appelées nude. Des contenus que l’on publie sur le compte « ficha » du lycée, de la ville ou du département. Un compte « ficha » a cette particularité de regrouper des utilisateurs d’une même entité géographique. De cette manière, les abonnés augmentent leurs chances de reconnaître une victime. Un outil au service du « revenge porn », revanche par le porno, et du « slut-shaming », humiliations publiques massives.
Si cette pratique était déjà apparue en 2018 en Normandie, elle avait quasiment disparu en raison des plaintes déposées à l’époque. Mais ces dernières semaines, des dizaines de nouveaux comptes ont resurgi : « Nous avons très nettement vu cette thématique resurgir depuis le confinement, explique Justine Atlan. C’est très clair, et ça n’est pas spécifique à une zone géographique, même si ça touche davantage les grands centres urbains. » Un phénomène à prendre en considération afin de dissuader son adolescent d’envoyer des photos ou vidéos intimes à qui que ce soit, et de le sensibiliser à toujours dénoncer ce genre de pratique.