• Haute Autorité de Santé - Premières indications pour les tests sérologiques du #COVID-19
    https://www.has-sante.fr/jcms/p_3182370/fr/premieres-indications-pour-les-tests-serologiques-du-covid-19

    la HAS identifie aujourd’hui 7 indications pour les tests sérologiques, sur prescription médicale : 

    En diagnostic initial pour les patients symptomatiques graves hospitalisés, dont la RT-PCR est négative mais chez qui les symptômes cliniques ou le scanner sont évocateurs d’un COVID-19. 

    En diagnostic de rattrapage de patients symptomatiques graves hospitalisés mais qui n’ont pas eu un test RT-PCR dans les sept premiers jours. 

    En diagnostic initial de patients symptomatiques sans signes de gravité suivis en ambulatoire dont le test RT-PCR est négatif mais dont le tableau clinique est évocateur. 

    En diagnostic de rattrapage de patients symptomatiques sans signes de gravité suivis en ambulatoire mais chez qui un test RT-PCR n’a pu être réalisé avant 7 jours. 

    En diagnostic différé des patients symptomatiques sans signes de gravité diagnostiqués cliniquement mais n’ayant pas fait l’objet d’une RT-PCR et ce depuis la mise en place de la phase 2 (à partir du 2 mars 2020). 

    En détection d’anticorps chez les professionnels soignants non symptomatiques, en complément du dépistage et de la détection de personne-contact par RT-PCR selon les recommandations en vigueur, si la RT-PCR est négative. 

    En détection d’anticorps chez les personnels d’hébergement collectif (établissements sociaux et médico sociaux, prisons, casernes, résidences universitaires, internats, …) non symptomatiques en complément du dépistage et de la détection de personne-contact par RT-PCR selon les recommandations en vigueur, si la RT-PCR est négative. 

    Pour la HAS, il est primordial que ces tests ne soient utilisés qu’à des fins médicales, dans le cadre d’une prise en charge individuelle. Des utilisations à des fins collectives, telles que l’organisation du travail au sein d’une entreprise ou l’aide au déconfinement, ne sont pas envisageables.

     Des indications susceptibles d’évoluer

    Si les données scientifiques et les publications sont de plus en plus nombreuses, le recul est encore insuffisant dans plusieurs domaines. Mal utilisés, les tests pourraient induire en erreur les patients sur leur immunité. Un relâchement sur les mesures barrières et la distanciation sociale pourrait ainsi augmenter le risque d’une nouvelle vague épidémique. Ce qu’il faut à tout prix éviter. 

    C’est pourquoi, à ce jour, la HAS ne recommande pas de recourir aux tests sérologiques chez certaines populations comme les professionnels qui ont continué d’être en contact avec le public ou chez les professionnels qui ont été confinés et vont reprendre une activité en présentiel. 

    Le dépistage au sein de ces populations pourrait à l’avenir être recommandé si les données scientifiques et épidémiologiques venaient à évoluer, notamment s’il s’avérait qu’avoir rencontré le virus et développé certains anticorps conférait une immunité face au virus. Ces données seraient alors prises en compte et l’avis de la HAS revu très rapidement.

    #sérologie #sars-cov2