Monolecte 😷🤬

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Pourquoi il est très douteux d’avancer des chiffres sur les suicides des pères séparés de leurs enfants
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/06/14/pourquoi-il-est-tres-douteux-d-avancer-des-chiffres-sur-les-suicides-des-per

    Pourtant, explique Gwénola Sueur dans la même étude, « un tel sujet mériterait un traitement statistique plus sérieux ». Par ailleurs, la chercheuse relève que « les extrapolations hasardeuses sur le nombre de pères qui se suicideraient en France, mais également dans d’autres pays, permettent ainsi au mouvement masculiniste d’inverser la culpabilité et d’en accuser les femmes mais également les #féministes ».

    « Cette récupération des suicides (…) est destinée vraisemblablement à #symétriser ces décès face aux femmes tuées par leur conjoint ou ex-compagnon. » Cent trente femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon en 2017.

    #masculinisme

    • Quand on évoque le débat des pères séparés de leurs enfants par une décision de justice, il n’est pas rare de croiser ce chiffre de 1 300 suicides. Il est souvent brandi par des associations de défense des pères, au discours parfois masculiniste et/ou antiféministe, comme SOS-Papa ou Le Combat des pères. Mais il ne repose sur rien, ou presque.

      Ce chiffre n’émane pas de nulle part, il est tiré d’une communication réalisée en 2005 par Eric Verdier, président de l’association Coparentalité (qui propose un site de rencontres pour devenir parents). M. Verdier avait envoyé un questionnaire aux présidents de tous les tribunaux de grande instance et cours d’appel de France. Il leur demandait de « transmettre aux collègues de leurs choix » le questionnaire en sept points contenu dans le document. Ainsi, les professionnels de la justice étaient interrogés sur les suicides et les tentatives de suicide auxquels ils ont été confrontés et leurs liens éventuels avec les procédures de garde d’enfant.

      Seules sept personnes ont répondu – il y a 173 tribunaux de grande instance et 36 cours d’appel en France.

      En clair, ce calcul est une généralisation de la réponse d’une seule magistrate, anonyme, sur une seule année. Certains militants des intérêts des pères séparés et divorcés reconnaissent d’ailleurs qu’il puisse être inexact, mais continuent de l’utiliser dans leur communication.