• La formation des petits performants
    http://www.laviedesidees.fr/Ghislain-Leroy-ecole-maternelle-performance-enfantine.html

    À propos de : Ghislain Leroy, L’école maternelle de la performance enfantine, Peter Lang. L’histoire de l’école maternelle montre que les pratiques éducatives évoluent avec les conceptions que l’on se fait de l’enfant, des préoccupations physiologiques du XIXe siècle à la pédagogie de « projet », en passant par la psychologie des années 1970.

    #Société #éducation #école #enfance
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20200525_maternelle.pdf
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    • Dans l’ensemble, l’histoire que dresse #Ghislain_Leroy est bien celle d’un basculement, progressif, mais très net, d’une conception de l’enfant définie par l’affectivité à une conception de l’enfant définie par l’instruction.

      Sur cette base, on peut se demander si les représentations scolaires de l’enfant n’amènent pas parfois les enseignants à mettre en place des situations qui font obstacle à l’apprentissage de certains enfants. La critique de l’école maternelle développée par Leroy peut être résumée en deux temps.

      D’abord, l’école maternelle contemporaine est jugée stressante pour les enfants. Préoccupés par la rentabilité scolaire de leurs pratiques, les enseignants deviennent sourds aux demandes d’assistance affective des enfants et créent un climat de classe austère pouvant être source de mal-être.

      Ensuite, la forme scolaire des activités proposées est défavorable aux élèves les plus faibles qui se retrouvent fréquemment mis à l’écart des activités éducatives. Les enseignants semblent considérer que les dispositions nécessaires pour être en situation de réussite dans le travail scolaire (autonomie, concentration, discipline, immobilité, etc.) dépendent de la responsabilité de l’enfant plus que d’un apprentissage qui se ferait à l’école – en témoignent les appréciations de livrets d’évaluation dans lesquels peuvent s’expriment l’attente que l’enfant fasse des « efforts pour respecter davantage les règles de vie » (p. 113). La représentation scolaire de l’enfant s’actualise ainsi dans une école « de la performance enfantine » (p. 147) qui cherche à être toujours plus « rentable » scolairement et qui met sur les épaules des élèves la responsabilité de leur performance.