Mondes Sociaux

Magazine de sciences humaines et sociales en openaccess

  • Une révolution numérique serait en cours et l’École devrait en être partie prenante... Peut-être, mais avec quels objectifs, et comment ? #numérique #école #éducation

    https://sms.hypotheses.org/20136

    “S’il y a bien un domaine qui a besoin d’être hacké, c’est l’éducation”. C’est ainsi que Stéphanie Pfeiffer, créatrice de HackEdu (un hackathon dédié à l’éducation), introduisait l’annonce de cet évènement hébergé par l’une des principales entreprises françaises de formation en ligne, 360 Learning. Elle poursuivait : “Hacker c’est donc se rebeller, détourner les codes, être à la limite de la légalité… pour faire avancer la société (..) Parce qu’une action vaut mieux qu’une critique, j’ai créé HackEdu, avec une conviction : l’éducation ne peut-être disruptée que par ceux qui la font”.

    Le recours à ce vocabulaire de la « disruption » (anglicisme, de « rupture ») directement issu de la Silicon Valley aurait été impensable dans le contexte éducatif français avant les années 2010. On le voit aujourd’hui fleurir, dans un réseau français des EdTech de plus en plus visible et soutenu par un ministre lui étant particulièrement favorable. On se souvient que l’un des premiers gestes symboliques de Jean-Michel Blanquer, dès novembre 2017, avait été de soutenir un fonds d’investissement dédié à ces « EdTech ». Il déclarait alors : "Nous devons encourager l’industrie des EdTech et son développement dans le monde en dépassant les clivages public/privé" (...)