Taxi

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  • Une oeuvre, une histoire : la fête est finie à Potsdamer Platz
    https://www.sudouest.fr/2020/06/15/la-fete-est-finie-a-potsdamer-platz-7565871-4585.php

    5.06.2020 par Maryan Charruau - Mouvementé, coloré, le monde d’Ernst Ludwig Kirchner vivait jour et nuit.

    Il voulait montrer le monde tel qu’il le pressentait. « Les formes et les couleurs naissent de l’imagination de l’artiste », disait Ernst Ludwig Kirchner. Grande alors est son imagination quand il peint « Potsdamer Platz », en 1914, à Berlin, ville où il a élu domicile depuis trois ans et qui dépasse déjà les deux millions d’habitants.
    Une relation à trois

    Cette toile reste la plus symbolique de sa série sur les scènes de rues. Elle en impose par ses dimensions (200 × 150 cm) et sa double perspective tout en mouvement, voire erratique. Au premier plan, on observe deux femmes, droit dans les yeux, quasi représentées grandeur nature. Deux natures que ces sœurs, Erna et Gerda Schilling. Vivant une relation à trois avec Kirchner, ces danseuses de cabaret sont deux cocottes, même si elles ne l’affichent pas. La loi oblige à la discrétion. Cette toile serait une photo, on parlerait de plongée pour l’arrière-plan où l’on aperçoit la gare de Potsdam. Son horloge indique minuit, l’heure zéro. On devine, sur la gauche, le palais d’amusement, dont le café Piccadilly (2 000 places), plus tard la Maison Vaterland.

    Aujourd’hui, il ne reste que le nom de cette place « empruntée » par la frontière entre l’Est et l’Ouest puis l’érection du mur. La fête est finie depuis longtemps. En 1937, les nazis ont considéré la peinture expressionniste de Kirchner comme « un art dégénéré ». détruisant nombre de ses toiles. L’artiste se suicide en 1938.

    « Potsdamer Platz », Ernst Ludwig Kirchner, Staatliche Museen à Berlin.

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