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Fil d’actualités Covid19-Migration-santé (veronique.petit@ird.fr) relié à CEPED-MIGRINTER-IC MIGRATIONS.

  • Les flux migratoires à travers l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale ont été réduits de près de moitié en raison de la COVID-19 ; les populations mobiles sont touchées sur le plan économique | Organisation internationale pour les migrations
    https://www.iom.int/fr/news/les-flux-migratoires-travers-lafrique-de-louest-et-lafrique-centrale-ont-ete-re
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/dakara_photo_dsc_0496-modifier.jpg?itok=9Y38r0y_

    « Nous estimons qu’au moins 33 000 migrants sont actuellement bloqués aux frontières, notamment dans des centres de transit surpeuplés, en raison des restrictions de mobilité imposées par la COVID-19 », a déclaré Sophie Nonnenmacher, Directrice régionale par intérim du Bureau régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale. « La plupart d’entre eux ont perdu leur emploi ou leurs revenus, ce qui peut également constituer un obstacle à l’accès aux services de santé », a-t-elle ajouté.
    Les données de l’OIM indiquent également que les déplacements se sont poursuivis à l’intérieur des pays et entre les pays, malgré les restrictions nationales et internationales.Parmi ces milliers de migrants bloqués se trouvent des travailleurs migrants saisonniers dans une vaste zone, originaires des pays du Golfe de Guinée comme le Burkina Faso, le Mali et la Guinée elle-même. D’autres voyageurs fréquents sont les étudiants coraniques qui se déplacent entre les pays d’Afrique de l’Ouest, et les éleveurs transhumants le long de ce que l’on appelle le « couloir de transhumance » qui s’étend de la Mauritanie jusqu’au Tchad. En outre, plus de six millions de déplacés internes à travers les pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale dépendent presque exclusivement de l’aide humanitaire, qui a été affectée par les restrictions de mobilité. Les déplacés internes qui pouvaient auparavant gagner un salaire grâce à un marché du travail local informel, ne peuvent plus le faire aujourd’hui en raison des restrictions d’entrée et de sortie de nombreux camps de déplacés internes de la région.« La zone située entre le Mali, la Côte-d’Ivoire et le Burkina Faso est un bon exemple de la dynamique migratoire dans la région. Le besoin de travailleurs saisonniers dans les grandes zones agricoles ou dans les zones d’extraction de l’or a entraîné de nombreux mouvements transfrontaliers qui, dans le contexte des restrictions de mobilité, sont devenus irréguliers », a expliqué Damien Jusselme, responsable régional de la gestion de l’information à l’OIM. « En conséquence, des milliers de travailleurs saisonniers se sont retrouvés bloqués dans les pays voisins et ne peuvent plus rentrer chez eux, mettant en lumière la nécessité d’une approche plus intégrée à la gestion des migrations dans le contexte de la pandémie de COVID-19. » « Cette situation est inquiétante. Il est crucial, aujourd’hui plus que jamais, d’intégrer les migrants dans les plans de réponse nationaux, régionaux et mondiaux »

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