BALLAST | Isabelle Attard : « L’écologie doit s’inscrire au sein du mouvement révolutionnaire »
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Il n’y a rien à attendre des États-nations qui protègent avant tout les intérêts capitalistes. Par contre, je peux comprendre qu’on puisse préférer un Barack Obama à un Donald Trump. Mais si, dans la forme, ça n’a évidemment rien à voir, sur le fond, les différences se situent seulement à la marge. Nous en avons eu l’exemple flagrant dernièrement lorsque Joe Biden a suggéré à la police de viser les jambes plutôt que le cœur pour réduire les tirs mortels. Il n’y a donc jamais de remise en cause globale du système. Il est totalement illusoire de penser qu’il est possible de changer les choses de l’intérieur, notamment en appliquant la « stratégie des petits pas ». Ça ne mène généralement à rien. Par contre, le concept de « #gradualisme #révolutionnaire » d’Errico Malatesta me parle beaucoup plus. S’il rejette l’idée d’un Grand Soir révolutionnaire, il n’envisage pas, pour autant, de renforcer l’autorité de l’État. Au contraire, l’idée est d’avancer vers l’anarchie en réalisant un travail de sape qui permettra, au terme d’un processus graduel, de s’émanciper de cette autorité. La renforcer est donc un non-sens. Ce qui n’empêche cependant pas de lutter pour ses droits.